Pro D2 - Béziers va t’il bifurquer du bon côté ?

Si une forme de légèreté s’est emparée du quotidien du club depuis quelques semaines, ce fut certainement la conséquence d’un labeur de tous les instants après un redressement confirmé ces dernières semaines. Vingt-sept points sur les dix dernières rencontres, comptablement l’ASBH s’est éloignée de la zone rouge. Un coup de fouet classique en cette période où les Héraultais savent se mobiliser, malgré les écueils traversés.

Et si l’ambition n’est pas interdite dans le jargon, les Rouge et Bleu après la fausse note de Colomiers, peuvent toujours s’enorgueillir de sommets. Victor Dreuille, le demi d’ouverture l’explique : "Nous envisageons les rencontres au fur et à mesure comme le staff nous le souligne à chaque fois. Auparavant, on avait des objectifs annoncés et c’est dorénavant terminé. La fin de saison peut-être sympathique à jouer, même si le maintien n’est pas encore acquis. Mais avec deux réceptions consécutives à venir, à ce moment du championnat, c’est certainement le tournant de l’année pour la suite." Une fenêtre favorable pour des Héraultais invaincus à domicile depuis novembre.

La notion de plaisir

Alors que Pierre Caillet a souvent martelé la qualité du groupe durant l’exercice, cherchant immuablement à créer un rapport de confiance, les passages de témoins furent négociés dans l’adversité. Et des marqueurs visibles et saillants sont apparus comme l’organisation offensive, le Biterrois de formation poursuit : "Nous avons dans notre effectif des garçons capables d’assurer ce liant entre avants et trois-quarts. Nos déplacements peuvent apporter le surnombre et cela se ressent dans le jeu. Autrefois, notre rugby était plutôt stéréotypé. Actuellement, on nous demande de la vitesse dans nos lancements et je crois qu’on a progressé dans quelques secteurs pour arriver à s’exprimer efficacement aujourd’hui."

Si l’ASBH est la formation avec le plus d’essais à son compteur loin de ses bases parmi la concurrence, c’est un signe supplémentaire de cette prise de conscience collective et des forces en présence qui ont parfois l’impertinence de l’aventure vers les largeurs.

Nevers, la menace

Tandis que les hommes de Xavier Péméja tenteront de voyager positivement au Stade Raoul-Barrière, eux qui restaient sur deux succès sur les trois derniers déplacements dans l’Hérault, les troupes de Pierre Caillet sont déjà averties. Le patron du sportif précise : "Les joueurs sont assez remontés après la prestation de Colomiers et j’ai senti cette frustration dans la semaine. Nous allons voir si l’équipe est assez mature pour bien réagir. Nevers est une formation qui met beaucoup d’intensité sur le jeu au sol, aussi bien défensivement qu’offensivement. Soyons pertinents concernant la conservation du ballon, le match aller était déjà une idée précise de ce qu’on peut attendre comme type de confrontation vendredi soir."

Les Biterrois ont les cartes en main, signant de francs succès à domicile depuis novembre. Malgré un bémol récurrent au niveau défensif, où les locaux encaissent encore trop d’essais dans leur antre, la conjoncture pourrait s’améliorer avec la victoire et permettre ainsi à Béziers, de songer à une fin de saison plus colorée si les ingrédients sont réunis.