Abonnés

XV de France - L'interview décalée de Sekou Macalou : "À l’époque, on ne m’a pas compris…"

Par Propos recueillis par Arnaud Beurdeley
  • Rare dans les médias, Sekou Macalou a accepté le principe d'un entretien parlant de tout sauf de rugby.
    Rare dans les médias, Sekou Macalou a accepté le principe d'un entretien parlant de tout sauf de rugby. Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le
Partager :

Sekou Macalou - Troisième ligne ou ailier du XV de France Et si on parlait de tout, sauf de rugby ? Cette semaine, celui qui se fait rare dans les médias a accepté de se prêter au jeu de l’interview décalée. Il raconte ici son rêve d’enfant de devenir footballeur, les insultes racistes subies lorsqu’il jouait à Sarcelles, son club formateur, son désir de dîner un jour avec Kylian Mbappé ou Lebron James ou encore son regret de ne pas avoir été compris il y a quelques années lorsqu’il n’était plus sélectionné en équipe de France en raison d’un épisode un peu sombre de l’histoire des Bleus. Ses mots sont rares, alors suivez le guide.

Quel était votre rêve quand vous étiez gamin ?

Mon rêve, c’était de devenir footballeur professionnel. À Sarcelles, tout le monde jouait au foot. Je n’ai commencé le rugby que lorsque j’avais 10 ans.

Quel était votre surnom lorsque vous étiez petit ?

Certains m’appelaient "Mac Sekou" et disaient que j’étais le plus écossais des Maliens. Mais sinon, je n’avais pas vraiment de surnom.

Si vous deviez choisir un héros de jeunesse ?

Superman ! J’aimais bien les Marvels lorsque j’étais petit.

Sur quoi vous chambrait-on lorsque vous étiez enfant ?

À l’école de rugby, je me faisais souvent chambrer parce que, lorsque j’avais le ballon, je ne faisais jamais de passe. J’étais un croqueur de ballons. Mais bon, j’avais la chance d’aller un peu plus vite que tout le monde à l’époque.

Quel est votre péché mignon ?

Tous les jours, je me bois mon petit chocolat chaud. Comme les enfants (rires).

Avez-vous une phobie ?

Je déteste l’avion. Je le prends parce que je n’ai pas le choix, mais au décollage, comme à l’atterrissage, je me cramponne au siège et j’attends que ça se passe.

Quel est votre film culte ?

J’ai adoré "Fight club". J’aime bien l’ambiance qui règne dans ce film.

Quelle est votre série du moment ?

La dernière qui m’a marqué, c’est "Power". C’est l’histoire d’un jeune dont le père était trafiquant de drogue et qui essaie de s’en sortir. Mais il est rattrapé par les démons familiaux et plonge dans le trafic lui aussi. L’histoire se déroule à New-York. J’ai vraiment bien aimé. D’ailleurs, si j’accroche sur une série, je suis capable d’enchaîner les épisodes sans m’arrêter.

Quel serait votre concert idéal ?

Je suis dégoûté car ça ne pourra jamais se faire, mais j’aurais adoré voir Michaël Jackson sur scène. C’était un showman de dingue. Plus jeune, j’écoutais souvent ses chansons. Et c’est encore vrai aujourd’hui.

Quel est votre animal de compagnie ?

Je n’ai plus de serpent comme par le passé. Aujourd’hui, j’ai un chat et un chien. C’est plus conventionnel.

Si vous pouviez choisir trois personnes à dîner…

Franchement, ce serait un "kiffe" de pouvoir me faire un dîner avec Kylian Mbappé et Lebron James car ce sont deux immenses champions. J’aime vraiment tous les sports. Ce serait l’occasion d’échanger avec eux. Et puis, pour le troisième, je dirais Jason Statham, un acteur britannique que j’aime bien.

Si vous pouviez mettre une gifle à qui vous voulez, sans que ça ne prête à conséquences, à qui l’infligeriez-vous ?

Ibou Diallo (troisième ligne du Racing 92), juste pour le plaisir. En souvenir de nos années sarcelloises.

Quel est l’endroit sur terre où vous vous sentez le mieux ?

Chez moi, je suis très casanier.

Quel est votre plus gros craquage ?

Il m’est arrivé d’acheter une paire de chaussures dont le prix était très élevé. Sur le coup, je me suis dit que ce n’était pas très raisonnable, mais j’avais envie de me faire plaisir.

Avec quels joueurs partiriez-vous pour un week-end de fêtes ?

Cameron Woki, Ibou Diallo, Yoann Tanga et Dany Priso. Avec eux, je suis sûr de passer un bon moment.

Quelle est la pire insulte que vous ayez subie ?

C’était une insulte raciste lors d’un tournoi à Strasbourg lorsque j’étais petit et que je jouais à Sarcelles. Ça m’avait marqué car c’était un joueur de mon âge qui avait proféré l’insulte. Mais bon, je préfère ne pas y prêter attention.

Quel est votre plus gros défaut ?

Je suis têtu… Je ne suis pas le genre à lâcher. Quand j’ai une idée en tête, j’aime bien aller au bout.

Paris ou Sarcelles ?

Sarcelles, évidemment !

L’endroit idéal pour les vacances ?

Bali. J’ai eu la chance d’y aller. J’ai adoré.

Un fait d’actualité vous a-t-il marqué ?

Les attentats à Paris, notamment celui du Bataclan. Ça m’avait franchement marqué. Dans les jours qui ont suivi, il y avait vraiment une atmosphère étrange dans les rues de la capitale. Un sentiment bizarre, difficile à décrire.

Avez-vous un rituel d’avant-match ?

Aucun

Votre rêve le plus fou ?

Je préfère le garder pour moi

Un regret ?

J’en ai plusieurs, mais je dirais surtout de ne pas avoir été sélectionné en équipe de France durant quelque temps. Je regrette les raisons pour lesquelles je n’ai pas été sélectionné (après l’épisode d’Edimbourg en 2018, où plusieurs joueurs du XV de France, sortis en discothèque malgré l’interdiction de Jacques Brunel, avaient été entendus par la police écossaise suite à une plainte d’une jeune fille, les policiers avaient alors confondu Yacouba Camara et Sekou Macalou. Et l’on dit que le sélectionneur n’avait pas apprécié le fait que Macalou ne se manifeste pas, N.D.L.R.). On ne m’a pas compris à l’époque. Mais je n’ai pas envie d’en dire plus. C’est du passé.

Si vous n’aviez pas été Sekou Macalou, qui auriez-vous aimé être ?

Kylian Mbappé, sans hésitation. C’est un truc de "ouf" ce qu’il fait. Que ce soit sur le terrain ou en dehors, j’apprécie ce qu’il fait. Lorsqu’il y a eu la polémique après les propos du président de la FFF (Noël Le Graët) sur Zidane, il a été le seul à prendre position. C’est la classe. Et puis, j’adore le foot.

Ce que vous aimeriez qu’on dise de vous le jour de votre mort ?

Je ne sais pas (rires). Il était gentil… Non, en fait, je préférais que les gens disent de moi que j’étais sincère. C’est pour moi le plus important.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?