L'enseignement de Pro D2 : l’exploit qui peut tout changer pour les Montois

Les Oyonnaxiens mettront peut-être un peu de temps à se remettre de la défaite concédée jeudi dernier sur leur pelouse face à leur dauphin, mais cela ne devrait pas les empêcher de terminer premiers de la compétition au terme de la trentième journée. C’est que malgré cet accroc, ils ont encore quatorze points d’avance sur leur premier poursuivant. Cette défaite ne change donc pas grand-chose pour eux, mais a contrario, pour les Montois, cette victoire est bénéfique à plus d’un titre.

D’abord parce qu’elle a été obtenue avec une équipe fortement remaniée sur laquelle personne, avant le coup d’envoi, n’aurait misé un kopek. Mais il faut croire que l’esprit qui anime le club de la préfecture landaise depuis des années ne se dément pas. Quelle volonté, quelle constance ont montré ces Montois, jusqu’au bout, pour réussir cette performance majuscule. Et imaginez comme celle-ci peut tirer vers le haut l’ensemble du groupe. C’est qu’il va s’agir maintenant, pour les cadres laissés au repos ou légèrement blessés, de se hisser au niveau d’engagement, de solidarité et de talent qu’ont démontré ceux de leurs camarades qui ont eu le privilège d’arracher ce succès de prestige. Tout bénéfice pour le staff montois dans la gestion des hommes.

Faut-il dire aussi, qu’en tirant un tel coup de semonce, les Landais ont frappé les esprits et envoyé un message à tous les concurrents déclarés à la qualification. Pensez donc, deux victoires face à l’ogre de la compétition, ils seront peu en fin de saison, à pouvoir se prévaloir de ce bilan.

Un double oscar qui vient à point nommé

Et puis il y a bien sûr l’aspect comptable, et ce n’est pas le moindre. Par la grâce de ce succès, les Montois prennent un peu de distance avec leurs poursuivants directs, et mieux, passent à +18 au classement britannique, se rapprochant d’ores et déjà des standards minima qu’il faut atteindre pour espérer jouer les phases finales. Une très bonne opération, pas suffisante néanmoins pour s’endormir sur ses lauriers. Pour conserver cette place de second, synonyme de demi-finale à domicile, il reste pas mal de chemin et personne ne peut prévoir si l’arroseur d’un soir ne sera pas l’arrosé de demain. Il s’gît donc de rester vigilant et de ne pas se croire arrivé avant la ligne. Dans cette optique, les rencontres à venir diront beaucoup des capacités landaises à maintenir ce cap d’exigence, de discipline, d’esprit de corps, incontournables pour espérer un printemps radieux.

Après un match médiocre face à Massy, voilà les Jaune et Noir capables de s’imposer sur la pelouse du leader. De quoi ne pas oublier que rien n’est écrit et qu’il faut, toujours, faire preuve d’humilité. Pour s’en être affranchis, les Oyonnaxiens ont été punis. Aux Montois de ne pas commettre la même erreur. Mais demain est un autre jour. D’ailleurs, demain, c’est jour de fête à Mont-de-Marsan, car Léo Banos et Yoann Laousse-Azpiazu seront honorés de l’oscar Midi Olympique, l’un pour sa jeunesse triomphante si bien exprimée à Charles Mathon, l’autre pour l’ensemble de son œuvre et son influence dans ce groupe. Il y aura des sourires, du bonheur et de l’espoir, car le Stade montois vient de prouver, encore une fois, qu’il reste un grand club, bien vivant.