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Clermont : les dessous de la signature de Christophe Urios

Par Clément LABONNE
  • Christophe Urios lors d'une de ses rencontres au Michelin
    Christophe Urios lors d'une de ses rencontres au Michelin Icon Sport - Icon Sport
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Deux jours après le licenciement de Jono Gibbes, Clermont s’est attaché les services de Christophe Urios, mercredi, pour remettre de l’ordre dans la maison jaune et bleu.

Changement de style à Clermont. La sobriété néo-zélandaise de Jono Gibbes laisse place à la gouaille marquante de Christophe Urios. Peu habituée des remplacements d’entraîneur en cours de saison (le dernier en date étant Alain Hyardet, en août 2004), l’ASM n’avait pas d’autres choix pour donner un second souffle à une équipe jusqu’ici en manque de consistance et de confiance. Tout est allé très vite dans les salons du stade Marcel-Michelin. Lundi 16 janvier, le club auvergnat publiait un communiqué annonçant la fin de sa collaboration avec Jono Gibbes, avant que Jean-Michel Guillon ne prenne la parole quelques heures plus tard. Le président de Clermont a admis avoir pris "une décision difficile mais nécessaire" en espérant que "tout le club se remette en question" des joueurs au président, en passant par le staff.

Ce mercredi, l’ASM se dotait rapidement d’un nouvel entraîneur avec l’arrivée de Christophe Urios en Auvergne. Évincé de Bordeaux-Bègles le 15 novembre 2022, l’imposant manager s’impatientait de trouver un nouveau défi, après ses débuts à Bourgoin-Jallieu (2005-2007), l’épopée d’Oyonnax (2007-2015), et un mandat doré à Castres (2015-2019) avant de faire passer l’UBB dans une autre dimension (2019-2022). Avant de parapher son contrat à l’ASM, Christophe Urios a rencontré à plusieurs reprises Jean-Michel Guillon pour discuter des contours du projet jaune et bleu. Finalement, les deux hommes ont lié leur destin après une entrevue décisive, le vendredi 13 janvier.

Un contrat de deux ans et demi avec Delaporte

Le meneur d’hommes devra notamment redonner de la confiance et de la rigueur à une équipe clermontoise malade et minée par les blessures de certains cadres (Vahaamahina, Iturria, Penaud…). Alors que Mario Ledesma avait également été sondé, l’ancien sélectionneur de l’Argentine ne souhaitait pas s’engager sur le long terme, à l’inverse du vigneron héraultais. Christophe Urios jouera en effet le rôle du pompier de service jusqu’à la fin de la saison, mais s’inscrira ensuite durablement en Auvergne. Le champion de France 2018 a signé un contrat jusqu’en 2025 (option 2026) à l’ASM et espère, comme toute une région, remettre les Jaunards à leur place naturelle, au sommet du championnat.

Pour ce faire, Urios devra d’abord composer avec le staff en place, dès lundi. Alors que les Clermontois sont en Afrique du Sud pour préparer une "mission commando" face aux Stormers, l’effectif jaune et bleu préparera le déplacement à Lyon avec son nouveau manager, mais avec un staff similaire (Jared Payne, Benson Stanley et Davit Zirakashvili). Une situation qui pourrait s’arrêter à l’issue de la saison, puisque Frédéric Charrier et Julien Laïrle, adjoints d’Urios à l’UBB, sont en fin de contrat et pourraient débarquer en Auvergne pour reformer le "trio bordelais".

En arrivant au milieu de la saison, Christophe Urios devra également trancher certains cas pour un recrutement quasiment bouclé. Après les arrivées de Fainga’a, Sowakula et Haouas, Ned Hanigan (27 sélections avec l’Australie) a déjà donné son accord pour rejoindre Clermont. Dans ce contexte, le troisième ligne castrais Baptiste Delaporte devrait être la première prise d’Urios à l’ASM. Le flanker de 25 ans a décidé de rompre son contrat à l’issue de la saison pour suivre son ancien manager, quoiqu’il arrive et où qu’il aille.

Baptiste Delaporte devrait donc poser ses valises en Auvergne, lui qui était également courtisé par l’UBB. Quid de Jack Nowell ou Marcos Kremer ? Ces deux dossiers sont toujours en attente alors qu’Alexandre Fischer a prolongé son bail et que Fritz Lee devrait en faire de même ces prochains jours. Mais l’urgence du moment à Clermont bien le prochain déplacement à Lyon, où Christophe Urios devra insuffler un nouvel élan aux Jaunards pour tenter de ramener un troisième bouclier de Brennus en juin prochain, comme l’espère le président Guillon.

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