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Champions Cup - Pourquoi ce Racing-là n’était pas invité face à ce Leinster

Par Marc DUZAN
  • Les Racingmen de Gaël Fickou ont pris une leçon de rugby par les Leinstermen au stade Océane du Havre.
    Les Racingmen de Gaël Fickou ont pris une leçon de rugby par les Leinstermen au stade Océane du Havre. Icon Sport
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Débordés par la meilleure équipe d’Europe, les Racingmen ont explosé dans tous les compartiments du jeu, au Havre. Vont-ils oui ou non se relever d’une telle fessée ?

Il paraît que les Leinstermen ont mis, la veille de ce match, quatorze heures pour rejoindre le Havre, depuis Dublin. En fait, leur vol a d’abord été retardé en raison du brouillard épais qui entourait la capitale irlandaise, ce jour-là ; puis à leur arrivée à l’aéroport de Beauvais, le bus qui aurait dû les conduire jusqu’au Havre n’était pas là, pour une raison qu’ignorait encore Leo Cullen, le patron sportif irlandais, après le rencontre.

Alors ? Dans l’Oise et par 3 degrés, les Blues ont attendu plusieurs heures que des taxis viennent les chercher, grappe après grappe, pour les transporter jusqu’en Normandie. À tel point que juste avant que ne débute cette première journée de Champions Cup, un journaliste irlandais, et non des moindres, nous disait : « Les Leinstermen sont fatigués… Ils vont perdre… »

Franchement ? On n’ose imaginer ce qu’il se serait passé, au stade Océane, si les coéquipiers de James Ryan n’avaient pas été "fatigués". Parce que de mémoire de "suiveur", on n’avait jamais vu le Racing à ce point dominé, concassé, écrasé… Samedi soir, Laurent Travers ne disait d’ailleurs pas autre chose : « Si on s’est mis si souvent à la faute, c’est parce que nous avons été dépassés dans tous les secteurs. La semaine dernière, on chantait. Aujourd’hui, on déchante… Je ne suis pas aveugle : nous avons encore beaucoup de travail. »

Gaël Fickou : « La Champions Cup, c’est un autre niveau que le Top 14 »

Indisciplinés, maladroits, les Franciliens ont surtout été sevrés de ballons par le paquet d’avant irlandais, mille fois supérieur à son rival des Hauts-de-Seine : en touche, en mêlée et sur les mauls pénétrants, les avants du Leinster ont ainsi fait passer leurs vis-à-vis du Racing pour de tendres chatons alors que les dernières performances de la formation du Racing 92 avaient paradoxalement confirmé de réels progrès dans ce secteur de jeu. Y avait-il un monde, entre le Racing et le Leinster ? Clairement, oui. Et celui-ci peut-il à terme être comblé ? Pas sur les quelques semaines séparant les Ciel et Blanc du match retour, en tout cas.

« Que ce soit sur la stratégie, la discipline ou la précision, disait Gaël Fickou en fin de match, on a pris une leçon de rugby. » Le trois-quarts centre de l’équipe de France poursuivait ainsi, au stade Océane : « Le Leinster et l’équipe d’Irlande, c’est la même chose, les mêmes joueurs. Le XV du Trèfle qui a terminé la tournée d’automne poursuit simplement aujourd’hui avec la Champions Cup. Et puis, imaginez-vous si Johnny Sexton, Tadhg Furlong et Robbie Henshaw avaient été présents au Havre… On a déjà beaucoup de mal à les battre avec l’équipe de France alors en club… »

Dès lors, capitaine ? « Le Top 14, c’est bien mais la Champions Cup touche un autre niveau. J’espère donc que cette défaite nous fera grandir et progresser : parce qu’en l’état, on ne peut pas rivaliser avec les meilleures équipes du continent, qu’elles se nomment La Rochelle, Toulouse ou le Leinster. » Pour les Racingmen, le prochain déplacement chez les Harlequins sera d’ores et déjà décisif : une victoire et un espoir de qualification persistent ; une défaite et tout sera terminé…

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