In Extenso Supersevens : et Monaco remporta son premier titre
Après dix heures d’un spectacle haletant, le Supersevens 2022 a rendu son verdict : victorieux de courageux Palois, les Monégasques de Frédéric Michalak ont donc remporté la troisième édition de l’épreuve. Chapeau !
Le Supersevens, c’est déjà une ambiance. Parce qu’il fallait les voir, ces milliers de gonzes déguisés en Maya l’Abeille, en Schtroumpfette, en Mère Thérésa ou en Lucky Luke, descendant les bières et tortillant de la croupe en tribunes, le sourire béat et les bras au ciel. Il fallait les entendre, ces armées d’étudiants chantant à tue-tête et donnant à la salle de spectacle de Nanterre, à qui l’on reproche parfois un réel manque de chaleur, des faux airs de feria. Le rugby à 7 ? C’était bien, c’était beau, c’était un prétexte magnifique à la bringue et ça changeait, à vrai dire, des mêlées qui se succèdent et du jeu de "dépossession" que l’on nous vend, ici et là, comme le nouvel absolu du rugby pro…
Alors ? Ce tournoi rassemblant les meilleures équipes de notre territoire n’en est encore, bien sûr, qu’à ses prémices et le niveau général de la compétition n’est pas toujours à la hauteur des attentes des plus grands spécialistes de la discipline. Mais saison après saison, le Supersevens monte indéniablement en puissance et c’est peu ou prou ce que nous disait samedi soir Terry Bouhraoua, l’un des grands bonhommes de ce dernier week-end de ripailles : "Le niveau n’est pas encore celui des étapes du circuit international. On ne peut pas comparer ce qui n’est pas comparable. Ici, ce sont des joueurs de rugby à 15 qui s’essaient au 7 parce qu’ils ont une appétence pour la discipline. Dans les "World Series", il n’y a que des spécialistes. Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que l’effervescence autour de ce tournoi est réelle et que le niveau augmente chaque année. Pour les joueurs français aspirant au très haut niveau, le Supersevens deviendra bientôt un passage obligatoire." Et de toute évidence, l’évènement produira bientôt par paquets les Gabin Villière ou Gaël Dréan de demain…
Rythmé, bonnard et surprenant, l’ultime round du Supersevens a donc marqué les esprits dès les quarts, les Barbarians, derniers vainqueurs de l’édition, ayant été logiquement sortis par ce Stade français mené par le vieux sage Bouhraoua et comptant en son sein l’un des plus grands espoirs hexagonal, Léo Monin, formé à Bourgoin-Jallieu et récemment débarqué dans la capitale.
Un titre, un souverain, une fête sur le Rocher
Dans la foulée, c’était le Racing, un autre des épouvantails de l’épreuve, qui était éliminé par la Section paloise au prix d’un match haletant et qui se termina même par quelques gaufres entre Rayne Barka et divers joueurs franciliens…
Les "Baa-baas" et le Racing "out", Monaco et la Section paloise se retrouvèrent donc en finale pour le "remake" du tournoi de Pau, disputé l’été dernier. Dès lors, après avoir été plutôt empruntés jusque-là, les Monégasques dirigés par Frédéric Michalak se réveillèrent soudainement et, dans le sillage d’un Cecil Afrika magnifique, remportèrent logiquement cette finale face à une Section paloise pourtant combative. Auteurs de quatre essais fort bien construits et finalement vainqueurs 22 à 14, les Monégasques ont conquis là leur premier titre majeur dans l’univers du rugby français. "Ce titre de champion de Fance est une immense fierté, disait samedi soir Jérémy Aicardi, l’entraîneur monégasque. Notre projet de jeu ? C’était un grand "smiley" et du plaisir, voilà tout. Le souverain (le prince Albert) nous a dit avant le tournoi que si on ramenait le trophée, on ferait une belle fête sur le Rocher. On arrive !"
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