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Les Bleus, marchands de rêves

Par Jérémy Fadat
  • Les Bleus, marchands de rêves
    Les Bleus, marchands de rêves Midi Olympique/Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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Même si tout fut loin d’être parfait, les Bleus sont parvenus à électriser les vingt dernières minutes du match pour aligner un treizième succès d’affilée. À un an du Mondial, ils ont parfaitement clôturé une sublime année 2022.

Sept minutes. C’est le temps qu’il a suffi sur ses terres à Romain Ntamack, au cœur des débats sur son état de forme du moment depuis deux semaines, pour rappeler qu’il demeure un joueur de classe internationale. Certes, l’ouvreur toulousain est encore loin d’avoir tout réussi ce dimanche, jusqu’à sembler fébrile par instants, mais c’est lui qui a lancé ce match d’une passe lumineuse au pied sur l’essai de l’inévitable Damian Penaud. Parce que l’entame avait été à l’avantage de Japonais sans complexe, ayant investi le camp français d’entrée. Oui mais, chacun le sait et leurs adversaires d’abord, rien ne résiste à ces Bleus. Pas même la pelouse du Stadium qui s’est désagrégée sur la première mêlée de la rencontre. Après des succès jouissifs mais étriqués face à l’Australie et l’Afrique du Sud, beaucoup espéraient un XV de France séduisant et audacieux face aux Nippons. L’a-t-il été ? Pas vraiment en première période, mais il faut lui concéder que la pluie fine, qui s’est abattue dès le coup d’envoi sur Toulouse, a rendu le ballon aussi glissant qu’une savonnette. Alors, ce sont les gros bras qui se sont chargés, dans le premier acte, de marquer leur supériorité physique. Dans le sillage d’un Julien Marchand et d’un Grégory Alldritt des grands jours, les Bleus ont constamment avancé dans l’axe. Et, malgré des maladresses en pagaille, ont regagné les vestiaires avec un avantage confortable au score (21-3) grâce à un deuxième essai inscrit par le capitaine Charles Ollivon.

Jalibert a tout changé

La suite ? Cueillis à froid par l’essai de Naoto Saito dès la 42e minute, les protégés de Fabien Galthié s’offraient quelques frayeurs, avant même de tomber dans un ennui pas loin d’être indigeste pour les spectateurs du Stadium. Lesquels ont finalement compté sur l’entrée en jeu de Matthieu Jalibert, auteur d’une sublime action individuelle pour conduire au doublé de Damian Penaud (60e), pour se réveiller et le fêter par un chant suffisamment équivoque : « Damian à Toulouse ». Il n’était pas encore l’heure de signer des contrats pour la saison à venir, il y avait une treizième victoire de rang à aller chercher pour cette équipe de France. Mais puisqu’il était écrit que ce dimanche ne serait pas un long fleuve tranquille, Siosaia Fifita inscrivait le deuxième essai japonais (63e) et ramenait les siens à onze longueurs des Bleus (17-28). Et dans la foulée ? Jonathan Danty allait aplatir en coin de manière acrobatique mais l’essai était refusé… Et vous savez quoi ? Rien de grave, on ne s’endormait enfin plus. Jalibert, décidément intenable, était venu au soutien d’un Thomas Ramos, encore excellent (auteur notamment d’un six sur sept au pied) et jusque-là bien seul pour électriser ce rendez-vous toulousain. C’est de nouveau le Bordelais qui, d’un ballon par-dessus, se montrait décisif sur la séquence aboutissant à l’essai d’Anthony Jelonch (73e). En s’imposant 35-17, le XV de France a clôturé son exceptionnel cru 2022 par la note parfaite : dix sur dix.

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