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Test match - France - Australie : un match, trois faits

Par Midi-Olympique
  • Le plan australien était béton
    Le plan australien était béton Midi Olympique - Patrick Derewiany
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Ce samedi soir au Stade de France, les Bleus ont vaincu les Wallabies au bout du suspsense (30-29). Ce résultat étriqué est aussi dû à trois facteurs et à la très belle performance australienne.

Le plan australien était béton

Samedi soir, à Saint-Denis, les coéquipiers d’Antoine Dupont ont éprouvé toutes les peines du monde à dérouler, après touche, les mauls pénétrants qui font habituellement leur force. Mais alors, comment expliquer une telle faillite ? Après la rencontre, le sélectionneur australien Dave Rennie disait simplement avoir étudié à la loupe le jeu d’avants des Tricolores et demandé à ses deuxième ligne, Cadeyrn Neville, Nick Frost et Will Skelton, de ne pas sauter au contre, d’attendre les avants français à la retombée du ballon puis de s’infiltrer au maximum dans les interstices nécessairement laissés par les gros du XV de France. À l’occasion de ce premier test de la tournée automnale, le stratagème fonctionna d’ailleurs si bien que les Bleus perdirent alors nombre de munitions au terme de leurs propres mauls pénétrants. Après la rencontre, Fabien Galthié expliquait donc à ce sujet : « On a été bons sur notre conquête en touche, bons en l’air mais moins bons au sol. On aurait pu mieux jouer ces ballons portés mais là aussi, chaque rencontre nous apprend des choses. C’est donc un point d’amélioration parmi tant d’autres. » Et avant d’affronter les monstres Springboks, « un point d’amélioration » d’importance capitale… M. D.

Dupont souvent cerné, parfois étouffé

Le statut de meilleur joueur du monde confère de nombreux privilèges. Mais aussi quelques inconvénients. Allez donc demander à Antoine Dupont ce qu’il en pense. Samedi soir, les Australiens ont constamment cherché à l’étouffer. Et ça a débuté dès la première zone de combat au sol. La pression australienne affichée à cet instant a donné le ton de ce que serait alors la zone de confort de Dupont : un espace extrêmement mince, pour ne pas dire famélique. À chaque ruck, les Australiens ont constamment cherché à ralentir les libérations de balle. Mais pas seulement. Ils ont surtout essayé (avec une franche réussite) de placer le demi de mêlée dans l’impossibilité de jouer dans les espaces proches qu’il affectionne tant. Malgré quelques tentatives, comme en témoignent ses treize courses ballon en main, Dupont n’a pas pu trouver de faille, avec seulement dix-huit mètres de gagnés. Pris sur son premier ballon, le cornac tricolore a vraiment peiné pour se défaire de cette agressivité des Wallabies. À croire que ces derniers s’étaient inspirés de cette phrase de Fabien Galthié devenue maxime : « Jamais un ruck facile ». C’est ce qui s’est passé samedi soir, contraignant Dupont à de nombreuses approximations, comme ce jeu au pied directement en touche après un ballon péniblement conservé au sol par ses avants (11e). « On s’est mis tout seul sous pression, moi le premier, a-t-il commenté à l’issue de la rencontre. Ils ont attaqué les rucks dans notre camp. Je me suis retrouvé sous pression et j’ai eu du mal à avoir des bons jeux au pied. Nous nous sommes retrouvés acculés dans notre camp et on a pris des points assez facilement. » Et le sélectionneur Fabien Galthié de confesser : « L’Australie a trouvé des solutions pour nous mettre en difficulté. » Pas de quoi rassurer le meilleur joueur du monde qui devra trouver des solutions samedi prochain pour rendre une meilleure copie contre l’Afrique du Sud, championne du monde en titre. A. B.

Antoine Dupont a été très surveillé face à l'Australie
Antoine Dupont a été très surveillé face à l'Australie Midi Olympique - Patrick Derewiany

Les Australiens ont innové par rapport à leurs derniers matchs…

Sur leurs dernières sorties, les Wallabies étaient rarement entrés dans des parties de « ping-pong ». Sauf qu’ils avaient préparé un coup stratégique sur ce plan au Stade de France. « On a été surpris que les Australiens jouent autant au pied, ce qui n’est pas commun dans leur jeu, explique Antoine Dupont. Il nous a fallu un temps d’adaptation. » Ce qui explique l’occupation pas toujours précise des Bleus et quelques sorties de camp hasardeuses en première mi-temps. « On les avait analysés et on avait vu qu’ils tapaient moins que ce qu’ils ont fait, notamment beaucoup moins de ballons hauts », confirme Thomas Ramos. Et le staff des Bleus avait justement demandé à ses hommes de viser les zones généralement dégarnies par les Wallabies pour leur mettre la pression. « On avait aussi noté qu’ils n’étaient pas très bien placés sur le troisième rideau, poursuit Ramos. Sur les matchs observés, un joueur se retrouvait même parfois seul. Sur le terrain, ce fut pourtant une grande force chez eux. Ils étaient toujours très bien positionnés, à trois derrière, et on ne s’y attendait pas. C’était un peu étonnant. Comme chaque grande équipe, elle sait s’adapter. On a eu du mal à trouver les espaces libres qu’on cherchait. Puis, le jeu au pied australien était de qualité. Il nous a mis en difficulté quelquefois.  Il a donc fallu ajuster, dénicher l’équilibre entre le fait de ne pas trop s’exposer dans la moitié de terrain française et de remonter aussi le terrain à la main quand la situation le permettait. J.Fa.

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