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Top 14 - Qui es-tu, Giorgi Melikidze (Stade français) ?

  • Auteur de deux essais samedi dernier contre l’Usap, Giorgi Melikidze s’impose comme l’un des meilleurs piliers du Top 14.
    Auteur de deux essais samedi dernier contre l’Usap, Giorgi Melikidze s’impose comme l’un des meilleurs piliers du Top 14. Icon Sport - Icon Sport
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Auteur de deux essais samedi dernier contre l’Usap, Giorgi Melikidze s’impose comme l’un des meilleurs piliers du Top 14.

Il n’est pas le plus connu des piliers géorgiens du Top 14, mais il est assurément l’un des plus efficaces. Si le Stade français possède depuis la saison dernière, l’une des meilleures mêlées de France, Giorgi Melikidze n’y est pas étranger. Au contraire. Qui plus est, il est aujourd’hui un marqueur d’essai en puissance : deux lors des matchs amicaux, trois en Top 14, dont les deux derniers la semaine dernière contre l’Usap. Mais qui est vraiment Giorgi Melikidze, l’un des plus anciens joueurs du club de la capitale ? L’international géorgien a débarqué à Paris en 2015, à tout juste 18 ans. C’est Pierre Arnald, l’ancien directeur général du club, époque Thomas Savare, qui l’a découvert. Il joue alors à Xarebi, un petit club en banlieue de Tbilissi, la capitale du pays.

Mais Giorgi Melikidze est originaire d’un petit village de montagne. Aspindza ne compte pas plus de 2000 habitants et se trouve au sud du pays. « Il n’y a que des arbres, des églises et des rivières », sourit-il timidement. C’est là-bas qu’il découvre le rugby, lui qui se rêvait boxeur. « Mon père m’a toujours dit, quoi que je fasse, qu’il fallait beaucoup travailler. À 12 ans, le matin avant d’aller à l’école, je devais faire un footing, des pompes et des abdos. Un jour, lorsque j’avais 13 ans, je ne me suis pas levé pour faire ça avant d’aller à l’école. Mon père m’a dit : « Pas de travail, pas de nourriture ». Je n’ai pas mangé de la journée. Heureusement, ma cousine m’a donné quelques gâteaux en cachette." En plus de l’école et de son travail physique quotidien, Le jeune garçon aide ses parents dans les champs. "Ils sont agriculteurs, ils cultivent des légumes. C’est un travail très difficile. »

Son éducation à la dure lui a forcément été précieuse pour parvenir à ce niveau. « Durant mes premières années à Paris, j’ai tout fait pour être le meilleur. Je ne suis jamais sorti, je n’ai jamais bu une goutte d’alcool. Je voulais être le plus sérieux possible. » Pourtant, rien n’est simple à l’époque. Il ne parle ni français, ni anglais. « Heureusement, il y avait Google Trad. Mais la première fois que je suis allé faire des courses, j’ai juste acheté un sandwich pour pouvoir manger et une bouteille d’eau. Et sur le terrain, je ne comprenais rien à ce que les entraîneurs me disaient. » Mais il ne lâche rien. Son objectif : rendre fier ses parents. « Mon père ne me l’a jamais dit, mais j’ai vu dans ses yeux lorsque je lui ai offert un maillot du Stade français qu’il était heureux pour moi. » Et pour cause.

Un sacrifice nécessaire

Melikidze est aujourd’hui un pilier reconnu du Top 14. Les dirigeants parisiens n’ont d’ailleurs pas traîné pour prolonger son contrat. « Je me sens bien à Paris, même si la montagne ou la pêche dans les rivières me manquent. » Cet environnement, il va le retrouver quelques jours après la rencontre face au Stade toulousain. La raison ? Il va profiter de la trêve internationale pour aller chercher son épouse et sa fille Nita, née à Paris il y a cinq mois. « En Géorgie, mes parents peuvent aider mon épouse. Moi, j’ai besoin de travailler, de m’entraîner. c’était mieux pour tout le monde qu’elles passent du temps là-bas.  Il n’en dit rien par pudeur, mais les femmes de sa vie lui manquent. Seulement, fidèle à son éducation, il a jugé le sacrifice nécessaire. Toujours avec ce même objectif : être le meilleur.

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