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Top 14 - À Toulouse, ça tourne fort

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    Top 14 - À Toulouse, ça tourne fort Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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Après les deux échecs en demi-finale la saison passée, le staff toulousain a procédé à une analyse poussée et une large remise en question. Il a ainsi décidé de faire évoluer son mode de fonctionnement depuis cet été, avec une rotation plus importante et anticipée, qui porte ses fruits pour l’actuel leader du Top 14.

Et si les sources du début de saison toulousain réussi remontaient au mercredi 22 juin ? Cinq jours après l’élimination en demi-finale du Top 14 contre Castres, qui sonnait la conclusion d’une saison à rallonge terminée sans titre, le staff au complet s’était donné rendez-vous au « Meeting Lab » situé en plein cœur de la ville rose, pour une journée de séminaire. L’objectif : procéder à l’analyse du cru 2021-2022 mais surtout pousser jusqu’à une introspection complète et une remise en question totale pour faire son autocritique. Pourquoi, malgré une présence dans le dernier carré en Champions Cup comme en championnat, l’auteur du doublé en 2021 n’a-t-il cette fois pas pu garnir un peu plus l’armoire à trophées d’Ernest-Wallon ?

En marge des échanges auxquels il assistait aussi, le président Didier Lacroix nous avait reçus dans un des salons pour un grand entretien. Il suffit aujourd’hui de se repencher sur ses réponses pour comprendre qu’il en ressortait déjà les premières conclusions des réflexions menées depuis le matin même : « Il faut trouver des solutions en interne, sur la gestion d’effectif, avec la prise en compte des internationaux. Chaque fois que Toulouse a été performant sur les fins de saisons, il l’a été sur les doublons. […] Si, à la sortie des doublons, il reste le dernier quart du championnat à disputer sans avoir à mettre systématiquement nos meilleurs joueurs, on peut les régénérer. […] On doit trouver des solutions par nous-mêmes. Ce n’est pas dans la complainte, la remise en cause des institutions, ou celle des calendriers, qu’on y parviendra. »

En clair, si l’équipe a été handicapée par les reports à répétition de décembre et janvier ayant cassé le rythme et ajouté des doublons, autant que par les échéances majuscules de ses très nombreux Bleus, c’est sur la gestion du groupe - au sens large et au quotidien - que le manager Ugo Mola et ses adjoints devaient appuyer. L’intéressé l’avait annoncé dès la fin de l’été : « Je ne suis pas un fan de la rotation prévue, mais je peux vous dire qu’il y en a une, sur des périodes données, afin de ménager nos troupes. […] Il est évident qu’une saison à trente ou trente-cinq matchs, comme ont pu jouer Antoine (Dupont), Romain (Ntamack) ou François (Cros) serait préjudiciable. » Des garçons qui, comme tous les internationaux auteurs du grand chelem l’an passé, avaient fini sur les rotules. Là, les Rouge et Noir ont donc décidé de mieux anticiper en planifiant un réel turnover d’entrée.

Des Bleus frais, un groupe plus homogène

Mola est passé des paroles aux actes, utilisant trente-six joueurs en six journées, dont aucun n’a commencé tous les matchs. Ceci malgré une infirmerie bien remplie depuis l’entame de l’exercice et plusieurs suspensions (trois cartons rouges). Un trente-septième, au moins, devrait s’ajouter à Brive puisque le Puma Juan Cruz Mallia, revenu du Rugby Championship, a repris cette semaine. Hugo Reilhes (21 ans) ou Marco Trauth (22 ans) pourrait aussi apparaître pour la première fois face à la pénurie de piliers (Baille, Faumuina, Mallez, Neti et Merckler blessés). Plusieurs bénéfices à cela. D’abord sur l’état de forme de cadres exposés en club ou en sélection. Julien Marchand fut placé en vacances la semaine du déplacement à Pau (dont Matthis Lebel fut exempté), comme Antoine Dupont, Anthony Jelonch et Peato Mauvaka pour le rendez-vous à Montpellier. Melvyn Jaminet fut trois fois remplaçant et Thomas Ramos, pourtant très sollicité en l’absence de Romain Ntamack à l’ouverture, est passé par le banc dans l’Hérault. Tous affichent une fraîcheur évidente.

L’autre profit, c’est que l’effectif semble plus homogène actuellement. En mixant ses compositions, dont certaines ont changé pour moitié d’une journée à l’autre, le staff a accéléré l’apprentissage ou la montée en puissance des Delibes, Brennan, Duprat, Cramont ou Retière. Avec une formation totalement remaniée, que Mola refuse de qualifier « de doublons » - « ce qu’il faut retenir, c’est qu’on a un groupe compact » -, ses hommes se sont imposés chez le champion de France montpelliérain. Cinq victoires en six rencontres, des jeunes qui poussent, des nouveaux qui relancent l’émulation et une dépendance pour l’heure moins forte à ses « stars » : tout tourne pour Toulouse.

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