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Top 14 - Matthieu Jalibert (Bordeaux-Bègles) sait aussi la jouer sobre

Par Jérémy FADAT
  • Sous la pluie, l’engagement de Matthieu Jalibert face au Stade français a fait la différence.
    Sous la pluie, l’engagement de Matthieu Jalibert face au Stade français a fait la différence. Icon Sport
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Sous le feu des projecteurs et même de certaines critiques, le flamboyant ouvreur girondin a su montrer une palette plus pragmatique de son jeu, décisive sous la pluie.

Après le match, Christophe Urios a d’abord livré des réponses sèches et succinctes. Puis, rapidement, l’ambiance s’est détendue et l’échange est devenu naturel. Efficace même. À l’image de l’UBB en ce samedi humide. Sous tension après la défaite à Bayonne et mal embarqués au classement, ses hommes n’étaient pas en confiance, d’autant qu’ils ont affronté une autre pluie, de forfaits (voir page 5).

« L’état d’esprit n’y était pas à Bayonne, plaçait Alban Roussel. Quand on n’y est pas sur l’envie, il n’y a pas de quoi être fier. Nous étions en colère. »  La réception du Stade français, dans des conditions climatiques obligeant le staff girondin à jeter à la poubelle tout ou presque du plan de jeu concocté dans la semaine, puait le match piège. « La victoire était obligatoire, on voulait se rassurer dans le jeu de mains mais il a fallu le faire sur les fondamentaux et le caractère », explique Louis Bielle-Biarrey.

Là-dessus, Urios a été servi : « Je suis vraiment content. Le Top 14, c’est la jungle et il faut parfois savoir gagner des matchs comme ça. Il nous est arrivé de les perdre. Je trouve qu’on a contrôlé notre sujet. » Puis, quand il fut totalement apaisé, de lâcher cette phrase qui n’avait rien d’anodine : « Je tiens à souligner la performance de notre charnière. »

100 % face aux poteaux

Pour Maxime Lucu, régulier depuis un bail et à l’aise quand il s’agit de basculer en mode gestion, ce n’est pas une surprise. Pour Matthieu Jalibert, sous le feu des projecteurs depuis de longues semaines et auteur d’un début de saison poussif, c’était moins évident.

Mais lui, l’ouvreur flamboyant et offensif par essence, a cette fois excellé dans la sobriété. «Quand on connaît Matthieu, c’est la preuve qu’il fait son cheminement, avoue Urios. Je suis heureux pour lui. »

Parfait dans l’occupation et dans une animation pragmatique, son sans-faute face aux poteaux a aussi été décisif. «Tu peux frapper mal, même si tu réussis parfois, reprend son manager. Là, il a très bien frappé. Il retrouve son… (Il coupe) Il a souffert sur ce début de championnat. Même s’il a cette sorte de carapace et qu’il paraît solide, c’est encore un merdeux. »

Traduisez un gamin qui, à 23 ans, a encore tant à apprendre. « Matthieu s’est mis au travail, dit encore Urios. Il est récompensé de son engagement. Il est plutôt à l’aise dans le groupe. Sa reprise a été dure, je l’avais trouvé un peu en décalé, vous l’avez suffisamment souligné. Je trouve qu’aujourd’hui, il est à l’aise, comme on le voyait depuis le début. Il est en train de prendre confiance, de porter l’équipe. C’est ce qu’on attend de lui, comme de Max. »

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