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XV de France - Fallait-il plafonner les matchs ou le temps de jeu ?

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Dans une saison qui mène à la coupe du monde, les internationaux français ne bénéficieront d’aucun privilège, ce qui pousse à s’interroger.

Les comptes ont été faits en fin de saison dernière. Ils sont accablants pour le rugby français. Les Bleus jouent trop. Ils jouent surtout beaucoup plus que leurs adversaires. Un exemple ? Prenons le cas d’Antoine Dupont, la tête d’affiche du rugby tricolore. Sur l’exercice 2021-2022, le demi de mêlée toulousain a disputé 30 matchs, soit 2070 minutes. Dans le même temps, l’Irlandais Jamison Gibson-Park jouait 23 matchs (1470 minutes) et le Néo-Zélandais Aaron Smith, sur la même période, également 23 matchs (1400 minutes). Le différentiel entre Dupont et ses adversaires sur la scène internationale est immense. «Si on pouvait, on jouerait moins de match mais la situation est relativement compliquée », disait le vice-président de la LNR, Didier Lacroix, au printemps dernier avant de débuter une phase de négociation avec la FFR afin de border la préparation de la Coupe du monde. Et celui qui est aussi le président du Stade toulousain d’ajouter : «Le problème, c’est que tout le monde a envie de voir Antoine Dupont jouer tous nos matchs.»

Une gestion en bonne intelligence

Depuis, la FFR et la LNR ont conclu une nouvelle convention, laquelle trace notamment le chemin des Bleus en direction du Mondial. Mais rien de nouveau avec ce qui était en place jusque-là. Aucune limitation du nombre de matchs pour les internationaux, aucune gestion des temps de jeu formalisée. Fallait-il le faire ? «C’est impossible de demander ça aux clubs, a répondu Fabien Galthié dans nos colonnes au début du mois de septembre. Quand on parle des cadres, il est ici question des meilleurs joueurs français. Les mieux payés. Ne pas les faire jouer, c’est affaiblir les clubs. C’est donc irréaliste.» Toutefois, le patron des Bleus a émis l’idée d’une gestion des temps de jeu en bonne intelligence. Une collaboration "gagnante-gagnante". «Nous savons, grâce à nos données, notamment la volumétrie, quelles sont les périodes à risque pour les joueurs. Le risque, c’est la blessure ou la sous-performance. Nous échangeons donc avec les managers de club de gré à gré, pour bien travailler. Mais c’est un sujet à trois : le club, le joueur et enfin la sélection. »

Force est tout de même de s’interroger sur ce qu’adviendront ces belles promesses au cœur de la saison. Au printemps dernier, le Stade toulousain, premier fournisseur du XV de France (dix joueurs lors du match du grand chelem contre l’Angleterre), avait été contraint de mobiliser toutes ses forces pour tenter de rester en course sur les deux tableaux (Top 14 et Champions Cup). Jusqu’à essorer ses internationaux…

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