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L'enseignement du week-end : au stade toulousain, le turnover a ses limites !

  • En revenant à ce qui ressemble à leur meilleure composition du moment, les Toulousains ont étrillé le Racing 92.
    En revenant à ce qui ressemble à leur meilleure composition du moment, les Toulousains ont étrillé le Racing 92. MIDI OLYMPIQUE - PATRICK DEREWIANY
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Les Toulousains ont surclassé le racing avec une équipe bien plus classique qu’à Pau. La politique du turn over a des avantages.. et des inconvenients.

À cet instant de la saison, il est toujours périlleux de tirer des enseignements hatifs d’une large victoire. Mais samedi soir, le Stade toulousain a tenu son rang, avec maestria : 37 à 10, quatre essais contre un face au Racing. Ça ressemble à une belle performance, mais l’adversaire était très affaibli, avec dix absents majeurs, plus un Finn Russel toujours aussi erratique et ce carton jaune précoce concédé d’une façon assez hallucinante par Teddy Iribaren.

On a beaucoup parlé des mouvements de l’effectif toulousain ces derniers temps, on sait que les dirigeants se sont concertés pour faire un diagnostic de la fin de saison dernière loupée.

On a compris qu’ils se sont sentis pris entre deux feux, un effet "ciseaux". D’un côté des internationaux qui ont fini sur les rotules et de l’autre des "doublures" pas assez sollicitées pour être compétitives sur les fameux "doublons", quand il faut remplacer les as partis servir la patrie.

L’idée d’une politique de rotation a fait son chemin, mais les Toulousains l’ont payée à Pau (défaite 26-16). Face à un adversaire déterminé et encore sous le coup de la fraîcheur du début de saison, le Stade avait dû baisser pavillon. Il avait débuté la partie avec sur le banc, Jelonch, Dupont, Faumuina, Arnold et Faumuina. Mathis Lebel n’était pas dans les 23.

La meilleure équipe du moment

Page-Relo, Retière et Nanaï-Williams étaient titulaires dans le Béarn. Samedi, le premier n’était pas sur la feuille, les deux autres étaient sur le banc.

Contre le Racing, c’est donc une équipe plus que classique, la meilleure du moment à notre sens qui a été alignée, et le Stade est redevenu… le Stade.Il y avait paradoxalement de quoi se réjouir pour les autres clubs. Même à Toulouse, un club reste un club avec des talents supérieurs et des joueurs moins susceptibles de tirer le collectif vers le haut, c’est ainsi. La partie ne fut pas d’une rigueur extrême, Laurent Thuéry l’a souligné : «Il y a eu de l’imprécision, mais aussi de l’enthousiasme, de la générosité et du panache, un peu trop par moments. Mais nous avons eu le mérite de tenter des choses et surtout de mettre beaucoup d’énergie… On a eu forcément de la réussite sur deux ou trois ballons, notamment sur l’interception d’Ange Capuozzo. Après, nous avons perdu des ballons perdus, trop par rapport aux standards requis, mais dans ces conditions, ça donne de la confiance puisque nous partons avec les cinq points du bonus.» Teddy Iribaren, dont nous apprécions le franc-parler nous a même dit que les Racingmen avaient eu le sentiment d’empêcher Dupont de faire trop d’envolées personnelles (c’est exact).

La fameuse combinaison sur pénalité jouée à la main de la 23e minute qui a provoqué l’essai de Meafou fut une illustration des limites du turnover. Antoine Dupont a servi de leurre et il a joué ce rôle à la perfection, en attirant quatre défenseurs sur lui (Lauret, Kolingar, Tarrit, Chouzenoux). On se dit juste que si ça n’avait pas été Dupont, le piège n’aurait pas été aussi efficace et Toulouse aurait au moins marqué un essai de moins.

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