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Top 14 - Bayonne : l’ascension de Pierre Huguet

Par Edmond LATAILLADE
  • Pierre Huguet a crevé l'écran face au Stade français la semaine dernière.
    Pierre Huguet a crevé l'écran face au Stade français la semaine dernière. Icon Sport
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Formé aux joutes de Pro D2, Pierre Huguet s’est vite adapté au niveau supérieur. Il disputera son quatrième match avec Bayonne dont le deuxième en tant que titulaire. Progression sûre.

Dix-sept plaquages réussis, pas un de manqué, face au Stade français, samedi dernier, les statistiques sont éloquentes pour ce grand gaillard de 1,94 m, au regard limpide. Pour son baptême du feu en Top 14, en tant que titulaire, Pierre Huguet a fourni un match conforme aux attentes qu’avait suscitées son recrutement. « Ce sont des choses que je faisais à Carcassonne. C’est mon cœur de métier… », livre sans étonnement et avec finesse l’intéressé.

C’est en effet le type de joueur sur lequel voulait s’appuyer Frédéric Patat lorsqu’il l’a fait venir de Carcassonne. Quatre saisons sans discontinuer au sein du groupe avec une moyenne de vingt-six matchs disputés par saison, dont une où il a fait carton plein. Déjà une référence. Alors sa venue dans l’élite n’est que l’aboutissement d’une conduite sportive rectiligne. Cette régularité, cette fidélité dans l’engagement, quel que soit le club, sont gages de confiance. Les dirigeants de l’USC avaient vu en lui une valeur sûre lorsqu’ils l’avaient remarqué lors du match de maintien en Pro D2, gagné face à Dax, son club de l’époque, en 2018. « C’était le match de la mort, se souvient-il. J’ai fait, ce jour-là, ma meilleure prestation. Et j’ai donc eu l’opportunité de rebondir. » 

Le jeune troisième ligne, originaire de Chinon, « plus un pays de vin que de rugby… » avait débarqué dans les Landes en Espoirs, sur les conseils d’un grand-oncle, entraîneur des Pachys d’Herm, les voisines de l’USD. Il avait passé avec succès les tests du centre de formation, dirigé par Jérôme Daret et Renaud Dulin. Il y aura vécu quatre ans, avant sa croisade dans l’Aude.

Aujourd’hui, le voilà au sommet de la hiérarchie. Satisfaction, plaisir mais aussi responsabilité. « Je suis très heureux de partir sur un nouveau challenge à l’étage supérieur. C’est un rêve de gosse. Après, la réalité, c’est qu’il faut que je découvre ce championnat, que je m’intègre à cette équipe, au plan de jeu, que j’amène ma pierre à l’édifice et qu’on atteigne notre objectif commun, le maintien. » Et de souligner aussi l’importance dans le choix de l’Aviron qui l’a repéré très tôt, voici un an exactement. « J’ai été attiré par ce club qui veut se construire sur la durée, précise-t-il. C’est un club qui suivait ma progression. Et ça, ça comptait aussi pour moi. »

Moins subir

Couvrir les espaces, plaquer sans relâche, gratter sans rechigner, pendant huit saisons traversées quasiment sans blessure, ont un prix. Attentif à l’hygiène de vie, il est, aussi, sur le terrain, vigilant à la règle. Peu sanctionné en Pro D2, il connaît la rigueur du Top 14, plus élevée. « C’est quelque chose qui m’a caractérisé. Mais en Top14, tout va beaucoup plus vite. L’accent est mis sur la vitesse de jeu. » Et justement, les fautes amènent la frustration comme la semaine dernière. « On est en construction. Il faut qu’on bascule vite sur la suite. Si on ressasse ce qui s’est passé à Paris, on va retomber dans les mêmes travers. Et contre l’UBB, il faudra les empêcher de les laisser dans l’avancée. Sinon ils vont dérouler trop facilement. »

Alors, à l’image de Pierre Huguet, les Bayonnais devront plaquer, c’est sûr, mais moins subir.

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