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Top 14 - Comment les Palois ont étouffé les Toulousains

  • Thibault Debaes, Jale Vatubua et Beka Gorgadze entourent Sofiane Guitoune, symbole d’un match où les Palois ont gagné la guerre du sol.
    Thibault Debaes, Jale Vatubua et Beka Gorgadze entourent Sofiane Guitoune, symbole d’un match où les Palois ont gagné la guerre du sol. MIDI OLYMPIQUE - PATRICK DEREWIANY
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Le Stade toulousain n’a pas réussi à mettre en place son traditionnel jeu de mouvement, pris dans les mailles d’un solide filet palois.

Le bras de fer du début de match, certes rude mais peu enthousiasmant a fini par basculer en fin de première période sur un contre assassin de la Section paloise. Les Béarnais ont attendu patiemment pour placer cette première banderille, effectuant tout d’abord un sacré travail de sape défensif, interdisant aux Toulousains de pénétrer dans leurs vingt-deux mètres. Les hommes d’Ugo Mola tapaient dans un mur, reculaient même et ils ont fini de perdre patience dans une zone 40-40 pourtant très dangereuse. Sur un ruck à l’initiative de Peato Mauvaka, Beka Gorgadze a réalisé le contest parfait, ramassant le ballon et envoyant balader un défenseur adverse avant de lancer la contre-attaque pour le premier essai de Jack Maddocks. « En première période, on ne joue pas et, au final, on prend un essai sur une possession à nous », soupirait l’entraîneur toulousain Jean Bouilhou devant un constat sans appel : les Toulousains ont perdu la guerre du sol et l’ancien troisième ligne a même perdu le compte des ballons perdus dans ce secteur de jeu. « En première mi-temps, nous avons eu peu de rucks à jouer mais nous avons quand même perdu trois ballons. En seconde mi-temps, je pense que nous en perdons encore cinq ou six sur des moments clés en plus. Ce secteur-là, c’est juste la démonstration de notre manque de maîtrise général. C’est difficile à expliquer à chaud, mais c’était parfois des soutiens en retard, d’autres trop loin, parfois les joueurs se sont isolés et enfin les Palois ont bien contesté. Ce sont plein de petites choses qui ne nous ont pas permis de bien conserver ce ballon. »

Soigner la connexion avec l’arbitre

Le mérite revient surtout aux Palois qui ont gagné les impacts, gagné des mètres lors des collisions, sautant à la gorge des attaquants toulousains qui n’ont pas réussi à sortir de cette pression défensive. Avec des ballons ralentis, les hommes d’Ugo Mola ont souvent reculé en attaquant, ce qui arrive rarement. « Les zones de ruck étaient le fil rouge de notre match, reconnaissait le troisième ligne Beka Gorgadze auteur de ce contre ruck décisif en première période. Il fallait que l’on soit très bons dans ce secteur car on sait que les Toulousains grattent très bien les ballons. Après, nous avons su aussi saisir nos occasions quand elles se sont présentées, surtout dans le couloir des quinze mètres. Cela nous a amené beaucoup de points. Le rugby c’est plus simple quand tu avances et nous avons fait beaucoup d’efforts sur les duels. En première mi-temps, les Toulousains ne sont pas rentrés dans nos 22 mètres. Gagner nos duels nous a permis d’avoir plus de temps pour circuler défensivement, et ils n’ont pas eu beaucoup de surnombres à jouer. » Une domination dans le jeu au sol que l’on pourrait facilement attribuer à une plus grande détermination des Palois ou à un manque d’agressivité des Toulousains comme le soulignait Jean Bouilhou s’excusant de ne pas avoir averti ses joueurs du contexte. Pour Sébastien Piqueronies, cette domination était le résultat de plusieurs facteurs : « On peut évoquer l’enthousiasme, l’agressivité, la précision technique mais aussi une meilleure connexion avec le corps arbitral. On a énormément travaillé sur nos attitudes, nos connexions avec les arbitres. Et je regrette cette deuxième pénalité contre Guram (Papidze) qui a été pénalisé malheureusement à tort mais il n’a pas été connecté avec l’arbitre. S’il montre à l’arbitre que les Toulousains ne sont pas liés, il a le droit d’attaquer ce ballon. Mais on travaille pour que nos joueurs prennent les bonnes décisions et être connecté à l’arbitre pour, entre guillemets, demander le droit d’intervenir.  Une pression de tous les instants qui a poussé les Toulousains à commettre des fautes, aussi bien sur le plan de la discipline que technique, manquant plusieurs fois la dernière passe tout en subissant les coups de sifflet de l’arbitre (quatorze pénalités concédées contre sept en moyenne lors des deux premières journées).

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