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Clermont a encore l’art des fulgurances

Par Nicolas ZANARDI
  • Face aux Palois, Damian Penaud s’est illustré sur une contre-attaque éclair. Photo Icon Sport
    Face aux Palois, Damian Penaud s’est illustré sur une contre-attaque éclair. Photo Icon Sport Icon Sport - Icon Sport
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Si son jeu collectif laisse à désirer en ce début de saison, l’ASM a au moins prouvé face à Pau que ses trois-quarts savent encore faire preuve de létalité lorsqu’ils sont servis dans de bonnes conditions.

«On recherche la fulgurance.» C’est par ces mots que le sélectionneur du XV de France Fabien Galthié a résumé la philosophie offensive de son équipe, arguant statistique à l’appui que lorsqu’elles s’étirent au-delà des 22 secondes, les séquences de jeu sont peu fructueuses en essais au niveau international. Alors, le staff clermontois s’est-il inspiré des propos du big boss des Bleus ? Pas volontairement, soyez-en certains. Mais le fait est que, face à leur incapacité à conserver le ballon dans le bon tempo au-delà de trois temps de jeu (à l’exception de la séquence qui emmena Amatosero derrière la ligne d’en-but, alors qu’ils évoluaient paradoxalement à sept avants contre huit), les Auvergnats n’ont eu d’autre choix que de miser eux aussi sur leurs fulgurances pour dompter la Section paloise, le talent individuel de leurs facteurs X faisant finalement la différence. On peut ainsi évidemment songer à l’exploit individuel de Damian Penaud, qui punit tout seul comme un grand sur une contre-attaque un ballon égaré par les Palois. Mais plus certainement au doublé marqué en bout de ligne par son alter ego Alivereti Raka en première période, qui vit l’ASM proposer par intermittence son meilleur rugby de la saison. Cela grâce, en premier lieu, à des avants un peu plus efficaces dans les phases de ruck qu’une semaine plus tôt du côté de Jean-Bouin. «À Paris, nous avions connu beaucoup de problèmes sur les phases de ruck, qui ne nous avaient pas permis de donner de l’ampleur à notre jeu, rappelait le demi de mêlée Sébastien Bézy, aux premières loges pour juger de l’efficacité de ses gros dans le jeu au sol. Cela a été un peu mieux en première période, avant qu’on retombe un petit peu dans nos travers. On a aussi la satisfaction d’avoir été plutôt efficaces sur nos lancements, mais il n’y a pas de secret : quand devant on avance devant, c’est plus facile pour les trois-quarts de trouver des espaces.» «À Paris, nous étions restés beaucoup trop statiques, on ne se déplaçait pas assez vite, pointait le manger Jono Gibbes. Au moins, sur les premiers temps de jeu, je nous ai trouvés plus saignants et nous avons parfois réussi à mettre en place des choses très intéressantes.»

George Moala, le monsieur plus

Ces "choses" en question ? Oh, il s’agit évidemment de ces mouvements initiés par les attaquants clermontois, notamment après des ballons portés efficaces de leurs avants sur lesquelles la charnière Bézy-Belleau réussit à impulser un peu de vitesse. Le retour de George Moala au milieu du terrain offrant quant à lui des perspectives des plus alléchantes… «Notre stratégie, globalement, elle est simple : il s’agit de mettre George Moala dans de bonnes conditions pour faire du George. Et lorsqu’il en a eu l’occasion, il a plutôt très bien fait son boulot, ce qui nous a permis d’aller explorer les espaces sur les extérieurs.» En première main, d’abord, lorsque la course en leurre de Moala fixa la paire de centres adverse, permettant à Penaud, Belleau et Newsome de décaler Raka dans un timing parfait (25e). En deux temps, ensuite, lorsque le rush dévastateur de Moala fit exploser Zack Henry, le bon soutien de Bezy et la bonne transformation de Belleau offrant à Raka un doublé en deux temps. «Sur les extérieurs, Newsome et Simone ont montré qu’ils savaient bien lire le jeu, Raka et Penaud démontré toutes leurs qualités dans le finish tandis que notre charnière s’est de mieux en mieux trouvée, complétait Gibbes. C’est pourquoi il y a quand même du positif à retirer de ce match.» L’enjeu consistant pour l’ASM à trouver davantage de constance entre deux fulgurances, sans oublier un peu plus de continuité avec les avants lorsque les franchissements des trois-quarts clermontois ne vont pas directement à dame…

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