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Castillon-la-Bataille à l’école de l’humilité

Par Gérard PIFFETEAU
  • Les frères Bouscasse, Léonard (à gauche) et Gabriel refusent d’être placés sur un piédestal. À Castillon le collectif est une priorité. Photo UBB
    Les frères Bouscasse, Léonard (à gauche) et Gabriel refusent d’être placés sur un piédestal. À Castillon le collectif est une priorité. Photo UBB
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Pour son image, la commune girondine de Castillon-la-Bataille propose la reconstitution de la fameuse bataille de 1453. Aujourd’hui, les frères Bouscasse passent sur Canal +.

On attribue généralement au rugby à 7 de nombreuses vertus mais il en est une qui ne sautait pas aux yeux des connaisseurs. On n’imaginait guère possible que des joueurs de clubs de divisions fédérales, jusqu’à la Fédérale 3, participent aux tournois officiels dédiés aux entités professionnelles. Pourtant, au cœur de l’In Extenso Supersevens il a été prouvé le contraire puisque huit joueurs de clubs du territoire girondin (Lormont, Floirac, Saint-Médard-en-Jalles, Salles, RC Bassin d’Arcachon, Langon et Castillon-la-Bataille), représentent leurs bastions en portant épisodiquement le maillot spécial Sevens de l’UBB. Les frères Léonard (22 ans) et Gabriel (20 ans) Bouscasse sont licenciés à Castillon-la-Bataille en Fédérale 2 où leur père Valéry, emblématique dirigeant, entraîne l’équipe première. L’aîné, Léonard, a porté des cadets à la troisième année Espoirs le maillot de Bordeaux Bègles. Il revient au pays après une saison « très décevante » à Cognac. Endurci, il a éprouvé moins de craintes que son frangin Gaby à plonger au cœur de l’aventure mêlé à des rugbymen de haut vol. « Ça offre une visibilité dans une ambiance particulière, hors de nos habitudes. Je n’ai pas été impressionné mais dans l’inconnu du premier tournoi nous avions peur de commettre une erreur. Ensuite, tout le monde s’est lâché ».

Impatients de découvrir

À Castillon, la sélection des deux frangins n’a pas suscité de jalousie. ð Le club est content pour nous. Nous avons reçu de nombreux messages de félicitations. La famille c’est l’ADN de l’USC, le fonctionnement de notre club intrigue ». Jamais les Castillonnais n’ont fréquenté les voisins de la Fédérale 2. Sans rien changer à leurs habitudes, ils vont plonger dans l’inconnu et ils ressentent un gros engouement au sein du groupe et dans son environnement. « Tout le monde a très envie de voir si nous sommes au niveau ». L’aventure que Léonard et Gabriel viennent de vivre ne pourra que servir les intérêts de leur équipe, mais si le principe est admis, aussitôt, un bémol est posé : « En trois semaines de Sevens notre expérience a été multipliée par dix et nous avons encore plus d’ambitions pour notre club. L’envie d’apporter quelque chose de plus. Mais autour de nous on ne nous place pas au-dessus. Le jour où il y aura des individualités au-dessus du collectif ça ne fonctionnera plus à Castillon. Et ce n’est pas demain la veille ». Cette preuve d’humilité vous suffit-elle ?

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