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Castres : les magiciens des îles

  • Filipo Nakosi vient de déchaîner sa puissance sur Harry Glover (au sol). Il fixe Joris Segonds et sert Adrea Cocagi, qui ira marquer sans opposition le deuxième essai du match. Du grand art !
    Filipo Nakosi vient de déchaîner sa puissance sur Harry Glover (au sol). Il fixe Joris Segonds et sert Adrea Cocagi, qui ira marquer sans opposition le deuxième essai du match. Du grand art ! Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
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Au terme d’un match globalement bien maîtrisé, le CO remporte son premier succès de la saison. Et ses Fidjiens n’y sont pas étrangers...

Après la défaite inaugurale très frustrante à Nanterre sur la pelouse du Racing 92, le Castres olympique a parfaitement redressé la barre, samedi après-midi, en triomphant du Stade français à Pierre-Fabre, au terme d’un match globalement bien maîtrisé. Voilà le constat froid et le premier enseignement à tirer de cette rencontre que les Tarnais ont toujours eu bien en mains, même si le Stade français a su se révolter en deuxième période et faire naître un semblant de révolte, un de ces petits frissons qui parcourent les échines lorsque l’on sent qu’un match que l’on pensait gagné peut finalement échapper à l’équipe qui le dominait. Car alors qu’ils étaient submergés par des Tarnais euphoriques qui semblaient lancés sur les bases d’un succès à cinquante points en première mi-temps, les hommes de Quesada quittaient finalement le terrain en regrettant presque de ne pas avoir glané au moins un point de bonus défensif.

C’est donc en première période que les Tarnais ont posé les bases de leur succès. Ils doivent beaucoup à leur pragmatisme et à leur justesse technique, qui leur permirent d’inscrire des points sur la plupart de leurs incursions dans le camp parisien. Cette première période fut vraiment très intéressante. On a vu une équipe dont le rugby a parfois tutoyé les étoiles, notamment sur le premier essai, conclut par Geoffrey Palis, au terme d’une action absolument folle, où les Castrais ont fait montre de toutes leurs habiletés techniques en récitant toute la gamme des passes possibles. Un coup dans le dos, un coup sautée, un coup redoublée, un coup après contact, un coup en tombant… Du grand art pour un essai qui figurera, soyons-en sûrs, dans les zappings que l’on dégustera à Noël, entre le fromage et la bûche. "On trouve un premier décalage sur mon aile, explique le marqueur, Geoffrey Palis. Je fais un une-deux avec Mathieu Babillot, puis le jeu rebondit sur l’autre aile. Là, il y a un paquet d’offloads et de jolis gestes réalisés dans le bon timing. On balaie bien le terrain. Après un passage par Dumora, c’est Adrea Cocagi qui me sert idéalement pour que j’aille marquer."

Nakosi, Botitu, Cocagi : trio en or

David Darricarrère, entraîneur des trois-quarts, reste humble mais savoure : "On a mis au fond nos actions. L’équipe a su être efficace dans les zones de marque, c’est ce qui nous avait manqué la semaine dernière. Il faut savoir marquer quand on est dans les 22 mètres adverses. Là nous y sommes parvenus, c’est une belle progression." Dans ce rugby de tous les possibles, les Fidjiens du CO, Filipo Nakosi en tête, furent très en vue. L’ailier a ainsi offert sur un plateau deux essais tout faits à ses compatriotes. Sur le deuxième essai du match, après une magnifique sautée de Julien Dumora, Nakosi faisait voler en éclats son défenseur direct Harry Glover avant de servir sur son intérieur Adrea Cocagi. Sur le troisième essai, Nakosi, encore lui, arrachait un ballon sous une chandelle de Louis Le Brun et réalisait une passe difficile pour Vilimoni Botitu qui ne se faisait pas prier pour filer aplatir. Nakosi, Cocagi, Botitu et dans une moindre mesure Raisuqe (entré en cours de jeu en troisième ligne), c’est quatre là ont fait très mal au Stade français. Palis explique, admiratif : "Au-delà de leurs qualités individuelles, ils se connaissent par cœur et se trouvent les yeux fermés. Ils ont une sorte de connexion... Ils sont atomiques !" Cap maintenant sur le difficile déplacement sur la pelouse de Bordeaux-Bègles la semaine prochaine…

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