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Montauban - Agen : un derby comme on les aime

Par Yanis GUILLOU
  • Les Montalbanais, à l’instar de Segundo Tuculet, ont décroché une précieuse victoire face aux Agenais. Photo Aurélien Delandhuy
    Les Montalbanais, à l’instar de Segundo Tuculet, ont décroché une précieuse victoire face aux Agenais. Photo Aurélien Delandhuy
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Montauban a dominé Agen vendredi soir à Sapiac, au terme d’un derby aussi électrique qu’indécis. La combativité montalbanaise aura eu raison d’Agenais trop imprécis en touche.

"Il est évident qu’il va falloir rapidement régler le problème de la touche. On panique, on se met le feu tout seul, alors qu’il y a des choses très simples à faire. La touche ne nous a pas permis de construire le match sereinement." Difficile de donner tort à Bernard Goutta à l’issue du derby face à Montauban. Lui, comme tous les Agenais, peut se mordre les doigts d’avoir laissé en route tant de munitions importantes dans l’alignement, dans un match où la victoire ne se joue finalement qu’à d’un petit point sur la pelouse de Sapiac. Longtemps devant, les Agenais n’ont jamais su tuer le match face à des Montalbanais accrocheurs, qui ont retrouvé de leur mordant après une prestation peu convaincante à Carcassonne.

L’entame de match ne présageait pourtant rien de bon pour les hommes de David Gérard. Submergés par la puissance de Ramoka et consorts, ils encaissaient rapidement un 13 à 0 qui faisait ressurgir les démons de la semaine passée, lorsqu’ils avaient subi la foudre audoise à Albert-Domec. "On ne pouvait pas rêver pire comme entame avec des erreurs de plaquages, de lancements… On était très à la faute aussi", soufflait Florent Wieczorek, l’entraîneur des avants et de la défense.

Lagarde royal

Mais voilà, contrairement au match à Carcassonne, Montauban a fait preuve de caractère. Un élan de rébellion largement motivé par le contexte de ce derby, où les "câlins" virils entre Olmstead, Paulino ou autre Gimeno étaient accompagnés par les cris des plus de cinq mille spectateurs Sapiacains, qui ont parfaitement joué le rôle de seizième homme ce vendredi. De quoi transcender aussi Jérôme Bosviel qui, comme depuis le début de la saison, s’est permis de distiller deux coups de pied qui ont changé la face du match. Un premier mal apprécié par Takulua, qui a donné lieu à l’essai de Guillemin, et un deuxième sur l’aile de Vici, lequel battait Railevu dans les airs avant de filer lui aussi à dame. "Ce qu’on a montré ce soir, c’est du caractère, se satisfaisait Wieczorek. On a montré qu’on savait s’accrocher et j’ai vu beaucoup de courage. Et si à ce courage, on rajoute de la maîtrise, je pense qu’on peut être une équipe beaucoup plus dangereuse qu’aujourd’hui." Car malgré ce sursaut d’orgueil, Montauban s’est aussi fait piéger par l’excitation de cette rencontre, à l’image de Paulino, sanctionné d’un carton jaune pour une charge à l’épaule dans un ruck.

Trop pénalisés, les Montalbanais se sont fait peur en constatant le véritable récital au pied de Raphaël Lagarde, auteur d’un 100 % face aux perches. Heureusement pour les locaux, Bosviel se montrait lui aussi très adroit et après un chassé-croisé irrespirable, c’est finalement grâce à sa conquête que Montauban a fini le boulot. En contrant les nombreuses cartouches agenaises en touche d’abord, en dominant en mêlée ensuite, à l’image de la dernière action de la partie. Montauban n’a pas brillé, mais s’est rassuré. Agen peut être frustré et doit se relever.

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