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Olivier Cloarec, président de Vannes : « Une montée, ça ne se décrète pas »

  • Olivier Cloarec a dessiné les contours de la saison à venir pour le RC Vannes.
    Olivier Cloarec a dessiné les contours de la saison à venir pour le RC Vannes. JF Sanchez / Icon Sport - JF Sanchez / Icon Sport
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Au cœur d’une saison qui aurait pu virer à la tempête, le boss du club breton n’a pas changé de cap. Pour lui, l’échec de l’an passé n’est qu’une étape de plus.

L’échec de la saison passée a-t-il été digéré et analysé ?

Nous avions mal évalué l’impact de cette demi-finale perdue contre Biarritz (en 2021). Si pour nous les dirigeants, ce n’était qu’une étape supplémentaire franchie dans la construction de notre projet, nous savions que nous n’étions pas prêts à aller vers le plus haut niveau et qu’il fallait continuer à investir et développer nos infrastructures. Pour d’autres, l’impact a été plus fort que je ne l’avais imaginé. Avec du recul, je me dis qu’un joueur ou un coach qui travaille du matin au soir pour performer, ça fait sûrement bien plus mal que pour un dirigeant de perdre une telle rencontre. Conséquence : nous avons mal débuté et nous avons galéré tout au long de la saison. Nous en avons tiré des enseignements. Nous avons manqué d’humilité à tous les niveaux du club. On s’est vu un peu trop beaux. On a cru qu’il suffisait de remettre le maillot pour gagner des matchs. On s’est trompé. Mais c’est un coup d’arrêt qui nous a fait du bien.

C’est-à-dire ?

Jusque-là, les choses se faisaient assez naturellement et facilement. On s’est rendu compte qu’il fallait continuer à travailler dur pour poursuivre notre progression et garder les pieds sur terre. Pour un jeune club comme le nôtre, il est important de constamment participer aux phases finales pour bien grandir. C’est pour cette raison que la saison dernière a été un coup d’arrêt sportif. Mais sur le plan structurel, nous n’avons pas hésité une seule seconde à continuer nos investissements. Le centre de performance, c’est tout de même cinq millions d’euros investis par le club. Ce n’est pas rien sur un budget de dix millions. C’est bien que nous croyions dur à notre projet. Nous voulons continuer à séduire toujours plus de supporters, de partenaires. Nous avons aussi fait le choix d’investir 300 000 euros pour créer une taverne au stade de La Rabine pour bien les accueillir. Et la ville de Vannes porte le projet de la nouvelle tribune qui sera opérationnelle au mois de décembre.

Beaucoup de présidents auraient fait le ménage après une telle saison. Pas vous. Pourquoi ?

J’ai toujours cru à la stabilité. Quand on avance avec le même groupe, les mêmes personnes, quand on vit de telles difficultés, on en sort toujours plus forts. Connaissez-vous un club qui ne traverse pas de difficulté comme nous l’an dernier ? Non, c’est la vie normale d’un club. J’ai la prétention de penser qu’on a fait, tous ensemble, les bons diagnostiques. Je suis persuadé d’avoir les bonnes personnes autour de moi pour mener notre projet à bien, que ce soit mes vice-présidents, mon directeur général ou mon manager. Je peux vous assurer qu’il n’y a eu aucune interrogation sur le staff et notamment sur Jean-Noël (Spitzer).

Il y a deux ans, vous aviez annoncé un projet nommé « ambitions 2023 ». Qu’en est-il ?

On a quand même pris une petite claque la saison dernière. Avant de parler de classement ou d’objectif, j’attends aujourd’hui de voir de belles attitudes sur le terrain, un bel état d’esprit. Je veux qu’on retrouve ce collectif qui nous a tant fait vibrer il y a deux ans. Ce n’est pas parce qu’on prône l’humilité qu’on n’a pas le droit d’être ambitieux. Le RCV reste ambitieux. Maintenant, une montée, ça ne se décrète pas en 2022, 2 023 ou 2 024. Une montée ou une finale, ça se prépare. C’est là où l’on doit se donner les moyens et nous y travaillons tous les jours pour fédérer cette économie bretonne qui nous porte, pour séduire plus de supporters et donner les moyens au staff et aux joueurs d’atteindre nos ambitions.

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