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Kevin Burgaud, le soldat bleu de Vannes

Par Didier LE PALLEC
  • Kevin Burgaud sera cette année encore l'un des cadres de l'équipe bretonne.
    Kevin Burgaud sera cette année encore l'un des cadres de l'équipe bretonne. Icon Sport - Icon Sport
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Kevin Burgaud fait partie de ces garçons à qui il est difficile de donner avec justesse le temps passé à Vannes. Le joueur natif de Bobigny donne l’impression d’avoir toujours été là, de faire partie des meubles.

Arrivé en 2009, après avoir fait ses armes au Stade Français (2 003 à 2008), puis à La Rochelle (2008-2009), c’est à Vannes qu’il va forger son tempérament, construire sa carrière et donner un tout autre volume à son jeu. Descendu de son statut d’espoir à celui de joueur lambda de Fédérale 1, Kevin Burgaud n’aura eu de cesse de chercher à progresser. D’aucuns auraient pu prendre la chose comme un échec voire une régression, mais pas lui. La volonté chevillée au corps d’être toujours performant, irréprochable, en ont fait au fil des saisons un joueur de devoir, cultivant les valeurs de travail, d’engagement, de loyauté et de fidélité. Au point de devenir incontournable, notamment la saison dernière où, avec Wandrille Picault en troisième ligne et son compère Branden Holder, il a porté à bout de bras et sur ses épaules (qu’il a solides !) pendant plusieurs journées, une équipe qui avait perdu ses repères. Et pourtant, rien ne lui aura été facile. Notamment lors des renouvellements de contrat.

Papy fait de la résistance

Le club en fait n’aura jamais été vraiment clair envers celui à qui il était difficile de reprocher de ne pas mouiller le maillot. Il s’en était du reste ouvert auprès de Midi Olympique lors de la deuxième prolongation de son contrat. Au point d’avoir à l’époque envisagé purement et simplement quitter le RC Vannes, alors même qu’il disait avoir trouvé le bon équilibre sportif et familial. Il lui en aurait coûté de devoir faire ses valises. Raccroché par les bretelles en toute fin d’exercice, l’homme préféra mettre son mouchoir par-dessus, trop heureux de poursuivre l’aventure. Et comme pour prouver à ses dirigeants qu’ils avaient eu raison de lui renouveler une confiance finalement accordée au compte-gouttes, l’homme s’installa définitivement parmi les titulaires indiscutables du collectif. C’est simple, dès que l’équipe ne tournait plus rond, Kevin Burgaud le titulaire se muait parfois en pompier de service, débarquant en cours de match pour éteindre l’incendie de la souffrance, se sentant investi de la mission de sauver la cause. Comment mieux expliquer alors ses 231 rencontres disputées avec le maillot bleu et ses 43 essais, ses 25 feuilles de match la saison dernière et ses plus de 1 000 minutes de jeu. Le « soldat bleu » à 34 ans sera encore le fer de lance cette saison d’une ligne de 3/4 qu’il continuera à marquer de son empreinte et d’éclabousser de sa classe. Ne pas lui reconnaître cette légitimité sera totalement injuste.

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