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Arthur Retière de retour en terres pas inconnues

  • Comme une partie de ses coéquipiers, Arthur Retière a retrouvé le chemin de l’entraînement lundi. Et l’ancien Rochelais est déjà au travail en salle de musculation pour bien démarrer son aventure toulousaine.
    Comme une partie de ses coéquipiers, Arthur Retière a retrouvé le chemin de l’entraînement lundi. Et l’ancien Rochelais est déjà au travail en salle de musculation pour bien démarrer son aventure toulousaine. Photo Stade toulousain Rugby
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L’ancien Rochelais Arthur Retière, qui avait inscrit l’essai de la victoire maritime en finale de Champions Cup dans un rôle de demi de mêlée auquel il pourrait parfois dépanner aussi à Ernest-Wallon, débarque dans un club où ses affinités sont déjà fortes. Ce qui explique en partie sa volonté de s’y inscrire.

Les émotions, il en connaît un rayon. Sur ce plan, les derniers mois d’Arthur Retière furent riches. Lui, gravement touché à une cheville mi-décembre 2021 contre Glasgow en Coupe d’Europe, qui a raté quatre mois de compétition. Il aurait pu, et il l’a forcément craint, perdre le fil de sa saison et dire adieu à d’éventuelles heures de gloire pour son ultime exercice avec La Rochelle, là où il était arrivé en 2016 en provenance du Racing 92. Quelques semaines avant sa blessure et alors qu’il se trouvait dans sa dernière année de contrat, Retière avait décidé de s’engager avec le Stade toulousain à partir de cet été 2022. Un vrai choix sportif et de vie, d’autant plus fort qu’il avait – selon nos informations – repoussé d’autres offres plus lucratives, porté par son envie de poser ses bagages à Ernest-Wallon, où le jeu de mouvement prôné par le staff lui sied à merveille. Mais, avant d’entamer cette nouvelle aventure, l’intéressé souhaitait terminer celle rochelaise sur une belle note. Et, malgré le passage prolongé par la case infirmerie, Arthur Retière n’aurait pu rêver mieux. Revenu à temps pour participer au quart de finale de Champions Cup victorieux contre Montpellier, il a ensuite joué un rôle central dans la quête européenne du club.

Sa précieuse polyvalence

Utilisé en "impact player" par Ronan O’Gara, qui profitait de ses qualités de puncheur capable de faire basculer n’importe quelle rencontre et de sa polyvalence, Retière était entré en jeu à la mêlée en demi-finale face au Racing 92, puis en finale surtout contre le Leinster. C’était le poste auquel il avait été formé avant de glisser progressivement sur l’aile, là où il a connu sa seule sélection en équipe de France. Lui qui possède également la faculté à évoluer à l’arrière ou au centre. Contre la province irlandaise, si Thomas Berjon avait été titularisé, l’absence du taulier all black Tawera Kerr-Barlow lui avait donné d’autant plus de responsabilités à son apparition sur la pelouse du Vélodrome de Marseille à seize minutes du coup de sifflet final. Il fut carrément le héros de ce rendez-vous historique pour La Rochelle, inscrivant l’essai de la victoire à la 78e minute, sur un départ au ras plein de malice. Prouvant, à l’occasion, qu’il lui restait quelques jolis réflexes de numéro 9. Le genre d’actions qui a donné des idées au staff toulousain, dont les dirigeants discutaient avec Alexi Balès pour arriver à une rupture de contrat à l’amiable. Initialement engagé jusqu’en 2023, l’ancien Agenais a officiellement annoncé sa retraite sportive en fin de semaine passée et le club n’a pas eu à prospecter à son poste puisque, derrière le trio composé d’Antoine Dupont, Paul Graou et Martin Page-Relo, Arthur Retière pourra largement dépanner en demi de mêlée si le besoin s’en fait sentir.

Émile Ntamack : "Qui sait ? Peut-être un jour…"

Outre sa volonté de signer à Toulouse, le fils de Didier (ancien DTN, aujourd’hui directeur sportif de Clermont) devrait voir son adaptation et son intégration facilitées. Déjà parce qu’il va rejoindre son frère Edgar (21 ans), qui évolue avec les espoirs depuis 2019 et a étendu son contrat jusqu’en 2024. "Je suis d’autant plus heureux que je vais avoir la chance de retrouver mon petit frère", avait déclaré l’aîné. Et son nouveau président Didier Lacroix de s’en réjouir : "Nous sommes ravis de compter parmi nous une nouvelle fratrie." Dans la lignée des Marchand, Arnold, Ntamack ou Bonneval-Auriac… Puis, il va également y côtoyer au quotidien son ami d’enfance Romain Ntamack. Leur affinité remonte à l’époque où les papas formaient le duo d’entraîneurs des moins de 20 ans français avant de devenir les adjoints de Marc Lièvremont dans le staff des Bleus entre 2008 et 2011. "Au fil des ans, nous avions lié une vraie amitié, nous avait raconté un jour Émile Ntamack. Nos familles partaient en vacances ensemble et c’est naturellement qu’Arthur et Romain ont fait connaissance. […] Tous deux tendaient l’oreille quand on parlait rugby, ils étaient évidemment intéressés." C’était en mai 2021, et les deux fistons allaient s’affronter en finale de Coupe d’Europe. L’ancien ailier ajoutait dans un sourire : "Qui sait ? Peut-être joueront-ils un jour sous le maillot…" Tout le monde sait désormais.

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