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Top 14 - À Bordeaux-Bègles, la méthode Christophe Urios pose question

Par Yanis GUILLOU
  • Après s’être mis à dos le vestiaire en fin de saison, le manager Bordelais est particulièrement scruté. Sa méthode de management divise à Bordeaux.
    Après s’être mis à dos le vestiaire en fin de saison, le manager Bordelais est particulièrement scruté. Sa méthode de management divise à Bordeaux. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Après s’être mis à dos le vestiaire en fin de saison, le manager Bordelais est particulièrement scruté. Sa méthode de management divise à Bordeaux.

Une fin de saison en eau de boudin, marquée par de nombreux « clashs» en interne, une élimination frustrante en demi-finale de Top 14 et le départ surprise de Cameron Woki… Il y avait de quoi rêver mieux pour l’Union Bordeaux-Bègles, avant d’entamer la préparation d’une nouvelle saison. Un homme est particulièrement au milieu des interrogations : le manager girondin, Christophe Urios. S’il avait ravi le peuple bordelais en prolongeant son contrat en décembre, l’ancien Castrais a entraîné une brouille générale dans le vestiaire bordelais lors de la dernière journée, à Perpignan. Suite à une défaite surprenante, il avait visé ses cadres en conférence de presse. « Sa décision de prolongation a peut-être été prise un peu trop tôt, au vu de la fin de la saison, des attaques personnelles sur les joueurs, confiait Élodie Richard, présidente du groupe de supporters Les Burdigalais depuis dix ans maintenant. Ce qui m’a dérangé sur toute sa communication, c’est le fait qu’il lave son linge sale en public. Qu’il en ait après les joueurs, ça s’entend, mais ce clash sur Woki et Jalibert était vraiment malvenu. On ne peut pas faire une communication négative quand on prétend vouloir aller chercher le Bouclier de Brennus. »

Le résultat de cet épisode était donc une tension au sein du vestiaire bordelais, qui avait décidé de boycotter Urios pour la préparation du barrage face au Racing 92, mais aussi une élimination amère en demi-finale contre Montpellier. En se mettant le vestiaire à dos, le manager a aussi participé à la perte soudaine de Cameron Woki, à un an de la fin de son contrat. Quelques jours après l’annonce du départ du troisième ligne, c’est Thierry Paiva, lui aussi partant, qui ne mâchait pas ses mots envers son ancien manager sur ARL : « Il ne m’a jamais dit directement qu’il ne voulait pas me garder. Avec lui, plus les années ont passé, plus les dialogues étaient difficiles. […] Lorsqu’il est arrivé à Bordeaux, la phrase c’était : « Il y a un monde entre ce que l’on dit et ce que l’on fait ». Avec moi, il y a eu un monde entre le moment où il m’a dit que je ne serai pas utilisé comme la doublure du capitaine et ce qu’il a fait. »

Une mainmise sur la communication

La « méthode Urios » n’est donc pas efficace pour tout le monde. Alors que Matthieu Jalibert avait avoué que sa prolongation de contrat était en partie liée à celle de son manager, de nombreux cadres du vestiaire n’en ont pas fait de même. Paiva et Woki donc, mais aussi Seuteni, Lam ou encore Radradra lorsqu’on remonte quelques mois plus tôt. « Est-ce que je peux me permettre de reprocher à Urios ces départs ? Non, soufflait Élodie Richard. Que les joueurs s’en aillent pour de l’affect, ça se verra toujours. Après, ce qui me dérange plus, c’est qu’il y a beaucoup de joueurs annoncés partants, et peu qui arrivent. »

Celle qui affirme que les supporters n’en veulent pas particulièrement à Urios, a tout de même vécu assez de choses à l’UBB pour pouvoir constater certains problèmes. Parmi ceux-là, un changement d’ambiance au sein du groupe, pourtant réputé très soudé lors de l’arrivée du manager. « L’ambiance, il n’y en a plus. Ce n’est plus aussi festif, et ça se voit dans la communication et à travers les joueurs. Quand on est allé voir le dernier match à Perpignan, on a vu les joueurs se promener avant match et ils ne savaient pas quoi faire vis-à-vis de nous. Ils étaient super tenus alors qu’on était dix dont des enfants. C’est le manager qui amène ça. Le sentiment que j’ai eu à ce moment-là, c’est que les joueurs étaient comme des enfants dans une cour d’école mais qu’ils n’avaient pas l’aval de la maîtresse. » Alors que la saison bordelaise va reprendre le 25 juillet prochain, les supporters se posent une question cruciale : « Comment il va faire pour récupérer la confiance des joueurs et amener le groupe là où il veut ? » C’est tout le problème, en effet.

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Les commentaires (1)
ftw8118 Il y a 1 année Le 10/07/2022 à 10:22

urios a le dos large ..du blabla encore et toujours