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Jean-Marc Trihan (Rennes) : « On ne veut pas tout changer »

Par Arnaud REY
  • Jean-Marc Trihan (Rennes) : « On ne veut pas tout changer »
    Jean-Marc Trihan (Rennes) : « On ne veut pas tout changer »
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Après avoir fêté le titre de champion de France de Fédérale 1, Jean-Marc Trihan (Président de Rennes) a basculé sur un nouveau challenge : la préparation de la saison prochaine, en Nationale.

Votre équipe a arraché sa place en phase finale au dernier moment et la voilà championne de France, cette saison a-t-elle dépassé toutes vos espérances ?

C’est une incroyable performance car l’objectif du club était au départ d’accéder à la Nationale 2. On estimait que c’était une bonne marche pour nous en terme sportif et d’organisation. Cette équipe a eu des hauts et des bas, c’est un groupe très jeune, et elle avait besoin de se libérer de cet objectif. On a vécu la phase finale comme un bonus extrêmement agréable pour tout le monde.

Avez-vous été impressionné par vos joueurs pendant cette phase finale ?

Ils nous ont impressionnés sur la détermination. La finale n’a pas été parfaite mais ils ont eu une détermination sans faille. Je revois le dernier plaquage de notre ailier Gaël Dréan sur David Smith ou encore les interventions défensives de notre troisième ligne espoir Guillaume Cazette, tout le groupe a été redoutable dans l’envie.

Vous avez pris la tête du club il y a six ans, quelle est l’importance de ce titre aujourd’hui ?

C’est une récompense incroyable, c’est la victoire du club, du groupe, des bénévoles, des dirigeants et de toutes les personnes qui ont œuvré depuis une dizaine d’années. Ce titre valide aussi les choix sportifs et cela montre définitivement qu’un club de rugby d’envergure à Rennes, ce n’est pas quelque chose d’impossible à faire. On a vu l’engouement des amateurs de rugby en Bretagne avec plus de deux mille personnes au stade en demi-finale. On réalise maintenant la progression du rugby chez nous et on commence à voir le chantier à venir.

En quoi cette montée en Nationale va-t-elle être un accélérateur pour le club ?

C’est la visibilité qui va être l’accélérateur. On va se retrouver parmi les quarante-quatre clubs français les plus performants. Cela va nous amener une capacité de discussion plus forte avec la région Bretagne, la ville de Rennes, la Métropole pour nos infrastructures car c’est ce qui nous manque vraiment. Il nous reste le stade à développer, dont un espace partenaires et un club-house dignes de ce nom. Rennes est une ville sportive avec plusieurs équipes à haut niveau et les résultats font que la collectivité se porte plus ou moins vers les uns ou les autres. Ce titre est aussi un accélérateur en termes de soutien financier et de décision d’investissement. Ce petit coup de projecteur va peut-être nous permettre d’avoir d’autres partenaires, bretons, avec une aura nationale.

Vous aviez un budget de 1,25 millions d’euros cette saison. Financièrement et sportivement, qu’est-ce que va changer cette montée ?

On ne peut pas et on ne veut pas tout changer. On va avoir environ 30 % de masse salariale en plus et on va presque doubler aussi les frais de déplacements. Je pense qu’il faudra atteindre autour de 1,8 millions d’euros de budget et cela va être le travail de cet été. Il faudra aussi finaliser le recrutement avec des joueurs expérimentés à certains postes et des garçons de nos espoirs. Il y a de l’excitation et de la pression car le staff a un challenge sportif, nous un challenge de gestion. Il n’y aura que la compétition qui nous dira si on est dans le vrai. C’est ça qui est incroyablement plaisant, il n’y a rien d’écrit comme en finale.

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