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Amiens, la montée de la dernière seconde

Par Guillaume CYPRIEN
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    Amiens, la montée de la dernière seconde DR - DR
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Après une défaite à domicile lors du barrage aller, les Amiénois ont gagné leur promotion en Fédérale 2 à l'issue d'une fin de match démente, au retour, sur le terrain de Maisons-Laffitte-Saint-Germain-Poissy.

Amiens, le club de la Somme, est parvenu, dimanche dernier, à accrocher sa montée en Fédérale 2 au terme d’un bras de fer terrible avec son adversaire de Maisons-Laffitte-Saint-Germain-Poissy (MLSGP). Les Franciliens s’étaient imposés en Picardie lors de la première manche de leur barrage d’accession (16-23). Cette différence assez importante de sept points, le match retour à disputer chez eux, et plus généralement, le parcours plus régulier de MLSGP sur l’ensemble de la phase préliminaire, tout plaidait pour un succès du club des Yvelines. Les joueurs du RCA ont renversé la situation dans un final en tension maximale, lors duquel les Franciliens ont bien cru avoir poser leurs deux pieds en division supérieure, avant de vivre le cauchemar d’un échec irréparable.

« Un moment irréel »

Les favoris étaient parvenus à revenir dans cette partie qui leur avait échappé. En inscrivant un essai à cinq minutes du terme, le score de 16 à 18, malgré la défaite, les envoyait au paradis. Et c’est sur leur dernière possession que tout a basculé dans un délire d’approximations. Ils disposaient du dernier lancé en touche et il suffisait de se saisir du ballon pour l’éjecter hors des frontières du terrain. Les représentants des Hauts-de-France les ont contrés et ont lancé une cavalcade de la dernière chance. Mais ce n’était pas encore fini. À un mètre de la ligne, MLSGP a réussi à l’endiguer et, même, à récupérer le ballon.

Mais au moment de le dégager pour lever les bras et célébrer enfin l’accession, un Yvelinois s’est fait contrer par le troisième ligne Timothée Jensien, qui s’est jeté sur la balle pour aplatir. Cet essai produisait une égalité parfaite au tableau d’affiche sur l’ensemble des deux rencontres qui devait s’ouvrir sur une séance de tirs au but. Comme l’action s’était déroulée tout à fait dans le coin gauche, la transformation difficile en bord de ligne laissait encore les Yvelinois baigner dans un espoir.

Mais dans un silence de cathédrale, Clément Bamière l’a passée et la terre s’est dérobée sous les pieds franciliens. « Quand j’étais petit, raconte Martin Saleille, l’entraîneur amiénois, je rêvais que je marquais des essais en traversant le terrain. Depuis que je suis entraîneur, je rêve d’un dénouement de folie sur un match décisif. Et ça vient vraiment de se produire. C’était dingue. Je suis manager de cette équipe depuis trois ans. Nous avions vécu comme tout le monde deux années de covid avec beaucoup de frustration. Nous ne voulions pas en vivre une nouvelle. La montée en Fédérale 2 était très importante. Depuis quatre ans, ce club travaille avec un nouveau président et une nouvelle équipe qui bosse énormément. Le budget a été multiplié par deux en quatre ans. Nous sommes sur un bassin de 180 000 habitants et voulons devenir une place forte régionale. Rester dans la nouvelle Fédérale 3 régionalisée, c’était faire un pas en arrière. Alors, cette fin, comment vous dire… Quand ils sont repassés devant, quand tout s’est écroulé définitivement et puis que finalement, cette délivrance est arrivée… C’était un moment irréel. »

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