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Lauret (Racing 92) : « Ce serait une faute professionnelle »

Par Marc DUZAN
  • Wenceslas Lauret vivrait très mal un nouvel échec des siens en Top 14, quelques semaines après la déconvenue subie en Champions Cup.
    Wenceslas Lauret vivrait très mal un nouvel échec des siens en Top 14, quelques semaines après la déconvenue subie en Champions Cup. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany. - Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany.
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En cas de défaite à Nanterre, dimanche soir, le Racing 92 tirerait une croix sur une saison jusqu’ici poussive. Est-il seulement capable d’un dernier coup de reins ?

Il y a treize ans que Jacky Lorenzetti, après avoir ressuscité la vieille dame ciel et blanc, a replacé le Racing en élite. Depuis, le club des Hauts-de-Seine n’a jamais manqué les phases finales du championnat. Pas une fois. Never *. Nunca**. Et quand on songe au Racing en phases finales, on ne peut s’empêcher de repenser à de fiers moments d’histoire, que ce soit le barrage perdu au stade Michelin en 2010, sur une action litigieuse ayant valu une passe d’armes pour le moins jouissive entre "Berbize" et Revol, alors président de la Ligue ; ou alors à l’épopée de 2016, démarrée à Rennes contre les Jaunards au fil d’un match sublime et conclue, bonne mère, devant 100 000 spectateurs au Camp Nou. Hein ? Le Racing éliminé en même temps que le Stade français et la Section paloise ? Le Racing et son effectif maousse costaud en vacances début juin ? C’est aujourd’hui de l’ordre du possible et on n’ose imaginer dans quel état d’angoisse un tel cas de figure placerait le club du 92 dans son entièreté. Pour s’en rendre compte, on a posé la question à Wenceslas Lauret, titulaire ce week-end sur le flanc de la troisième ligne : "Une élimination est inconcevable. J’irai même plus loin : ne pas se qualifier serait une faute professionnelle."

Au fil de ce huitième de finale sentant la poudre, les Racingmen jouent sinon leur vie, au moins l’issue d’une saison bizarre de bout en bout, une fois glamour et l’autre glaciale, un jour avec et deux jours sans. Sont-ils capables, après la désillusion que l’on sait en Champions Cup, de relever la tête et s’offrir un dernier tour de piste en championnat ? Et puis, sont-ils parvenus à faire le deuil de cette coupe d’Europe qui les fuit, les boude et se refuse, saison après saison, à leur ouvrir enfin les bras ? À ce sujet, Lauret poursuit ainsi : "Perdre en demi-finale, à Lens, fut dur. Et c’est même encore très dur à admettre. Quand je vois les Rochelais soulever ce trophée et mettre le feu à leur ville, je suis envieux. Je suis envieux parce que nous butons dessus depuis des années ; parce que, nous l’avons approchée mais ne sommes encore jamais parvenus à la conquérir." Mais alors ? Ce choc de la muerte face à Toulon ? "La vie est faite de défis, conclut le flanker international. Si on ne se sent pas capable de le relever, autant arrêter tout de suite. Nous avons toujours notre destin en mains. Ou l’on baisse les bras et on laisse passer les autres, ou on lutte comme des morts de faim et on qualifie le club."

Sans Chouzenoux, Beale, Nyakane…

Reste à savoir, désormais, si les survivants de cette saison pour le moins éprouvante hisseront leur niveau à un degré suffisant pour faire tomber ces Toulonnais certes à bout de souffle, mais toujours animés du désir de sauver leur saison. Ce week-end, les Racingmen devront ainsi composer sans des hommes importants, qu’ils se nomment Baptiste Chouzenoux, l’un des meilleurs contreurs en touche du championnat ; Trevor Nyakane, ce pilar champion du monde qui devait solidifier les fondations franciliennes ; Kurtley Beale, toujours blessé au genou et dont le leadership manque à n’en pas douter à la ligne d’attaque du Racing. Vous dites ? Le 15 de départ a néanmoins belle gueule et probablement rien à envier à celui de Toulon ? C’est incontestable. Mais sera-t-il consumé par le feu sacré ?

* Jamais

** Jamais

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