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Le rugby champagne avant le drame à Montauban

Par Yanis GUILLOU
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Ce match entre deux équipes qui n’avaient plus rien à jouer a vite été décousu. Cela a donné une rencontre avec de nombreux essais. Pour la dernière à Sapiac, la fête a d’abord été belle.

À Montauban vendredi soir, la soirée aurait pu être parfaite et la fête, belle, avant le terrible drame qui est venu frapper le troisième ligne Kelly Meafua et tout le club, au petit matin samedi (voir page 30). Depuis la victoire de Carcassonne face à Bayonne, la veille, cette rencontre entre Montauban et Narbonne n’était, en fait, que pour du beurre. C’était alors l’occasion pour les deux équipes de se donner un peu de plaisir, alors qu’elles ont manqué leurs objectifs cette saison. Narbonne est mathématiquement certain de jouer en Nationale la saison prochaine et l’USM n’a plus aucun espoir d’accrocher les phases finales cette année. Et si on a l’habitude de répéter que l’enjeu peut tuer le jeu, le manque d’enjeu le tue tout autant. « Oui, c’était un peu cliché, reconnaissait l’ouvreur montalbanais Wharenui Hawera. Nous avons joué un très bon rugby d’attaque mais c’est un peu honteux d’avoir encaissé tant de points à la fin. » Cliché, c’est le moins de le dire : dès la troisième minute de jeu Niko Matawalu initiait le festival offensif qu’allait nous offrir la rencontre, en marquant un essai en bout de ligne. Douze autres suivirent tout au long du match « Nous avons commencé très fort en marquant directement et nous avons fini la première mi-temps très fort. Nous voulions faire en sorte que nos supporters soient fiers puisque c’était la dernière de la saison à la maison », indiquait Hawera.

La fête aurait dû être belle

Au final, ce match était même « anecdotique », confessait Jordan Rochier, qui fêtait au même titre que Jérémy Chaput son retour dans la Cuvette de Sapiac. « J’avais coché ce match, lançait le talonneur. Ça me tenait à cœur de revenir ici et me donner à fond. Je suis content du visage global du match parce qu’on a continué à jouer. On a arrêté de les affronter frontalement et on a joué nos lancements, ce qui a permis de créer des espaces et de jouer les turnovers. » Côté Narbonnais toujours, le jeune Aleksandre Bruduli était aussi à la fête, puisqu’il disputait là son tout premier match en professionnel. « J’étais nerveux mais après les premiers plaquages, c’était plus facile. Merci à mes gars », tenait d’ailleurs à dire le timide Géorgien de 20 ans.

Enfin, cette rencontre était l’occasion pour les Montalbanais de dire au revoir aux partants de fin de saison, qui se sont chacun vu remettre un cadre symbolique sur la pelouse de Sapiac, inondée à ce moment-là par un public chantant sur le rythme des bandas. En bref, vous l’aurez compris : si ce Montauban - Narbonne ne marquera pas les mémoires en termes de rugby, il a été le prétexte parfait pour faire la fête dans le Tarn-et-Garonne. Malheureusement, celle-ci fût au final gâchée par le tragique décès du troisième ligne montalbanais, Kelly Meafua, en sortant de boîte de nuit (voir page 30). Un véritable drame, qui rappelle qu’au final, le rugby n’est que petite chose face à la gravité de la vie.

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