L'édito : tout de grandes

  • Le XV de France féminin.
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L'édito du vendredi par Léo Faure... Le comité des 6 nations, qui organise la reine des compétitions de rugby, l’a confirmé cette semaine par la voix de son président-directeur général, le Français Benjamin Morel : le Tournoi des filles, positionné en avril pour la deuxième année consécutive, devrait garder ce créneau pour les prochaines saisons.

C’est commercial, sûrement, afin de mieux exposer les filles du rugby et de leur éviter les noyades de l’hiver, avec des week-ends où l’offre rugby explose. C’est tout aussi symbolique : longtemps dans l’ombre du Tournoi masculin, celui des féminines est désormais mature pour vivre seul et se suffire à lui-même. Ce qui en dit beaucoup de l’évolution de ce sport et de sa pratique féminine, depuis une petite dizaine d’années.

Ce sentiment d’expansion est corroboré par les très bonnes audiences télé que réalisent les Bleues, depuis plusieurs années au moment du Tournoi ou à l’automne, quand elles défient les Black Ferns néo-zélandaises. C’est aussi vérifiable par les chiffres de licenciées : en plein essor, la pratique féminine du rugby compense la baisse constatée chez les hommes. La femme est l’avenir de l’homme ? Pas si simple. Mais, clairement, les deux président désormais aux destinées du rugby. On ne peut que s’en féliciter.

Cette montée en puissance, désormais, doit se raccrocher à des marqueurs sportifs forts. De grandes performances. Des exploits majuscules, qui marquent l’inconscient collectif d’un public nouveau.

D’autres Bleues ont connu cela en 2018, à Grenoble, quand elles faisaient chuter les Néo-Zélandaises alors récentes championnes du monde (2017) et en pleine bourre (30-27). La nouvelle génération lancée par Annick Hayraud et son staff doit désormais trouver son totem.

La venue des Anglaises, à Bayonne, en est l’occasion rêvée : d’un même coup, en battant les Red Roses pour la première fois en dix matchs, les Bleues feraient tomber leur bête noire, s’octroieraient un shoot de confiance triple dose et lanceraient dans les meilleures conditions la mission Coupe du monde, en octobre prochain. Tout bénéfice. L’occasion est trop belle. Saisissez-la.

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