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Top 14 - Dans le choc face à Toulouse, Toulon a su gagner moche

Par Mathias Merlo
  • À la 71e minute Gabin Villière inscrit l’essai libérateur des Toulonnais.
    À la 71e minute Gabin Villière inscrit l’essai libérateur des Toulonnais. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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La bande à Franck Azéma, longtemps derrière au score, a remporté le bras de fer proposé par le Stade toulousain (19-15). Le rêve de top 6 se poursuit.

« C’était une rencontre de phase finale. Peu importe si tu joues bien ou mal, il faut les gagner. C’était un match de caractère. » À 38 ans, Sergio Parisse connaît ses chocs au sommet sur le bout des doigts. Face à des Toulousains, privés du duo Dupont - Ntamack, les chanceux présents dans le majestueux Vélodrome s’attendaient à un cavalier seul du Ercété. Que nenni !

À force de courir après le score, les Toulonnais ont bien cru s’épuiser. Peu réalistes, souvent pénalisés (13 fois !), et châtiés dans les rucks, ils ont senti le piège tendu par le Stade toulousain se refermer. Samedi soir, le RCT a montré qu’il avait appris, mûri et grandi à force de prendre des baffes.

Jadis, la Rade aurait fini par lâcher face à un scénario qui ne semblait pas vouloir d’elle. « Cette première période était frustrante, poursuit l’Italien. On a été beaucoup pénalisés. Tu rentres dans un faux rythme. Mais, on n’était qu’à six points à la pause. »

« On a le sens du sacrifice »

En s’appuyant sur une conquête performante (6/8 en mêlée, 8/8 en touche), un buteur de classe (5/5 pour Louis Carbonel), les Rouge et Noir ont passé leur test de caractère avec brio. « Dans ce contexte, c’était bon de voir si on lâche ou pas quand on est menés de 9 points (après 17 minutes de jeu, N.D.L.R.), appuie Azéma. Non, on sent que les garçons ne lâchent pas, qu’ils ne baissent pas la tête et qu’au fur et à mesure, ils y croient… Quand on montre cette capacité mentale, on est compétiteurs. Et le verrou pète. »

À un quart d’heure de la fin (12-12), un Chelemard a sorti la clef de son casque rouge étincelant. Sur un numéro d’équilibriste, Épée, Tolofua et Médard ont été mystifiés par Gabin Villière dans un mouchoir de poche « Ça a été très vite, se remémore le héros de la soirée. Je me suis retrouvé le ballon dans les mains, j’ai essayé de mettre le gaz qui me restait en cette fin de match. Je suis arrivé à jongler avec la ligne de touche malgré mon 47 aux pieds (rires). J’ai la chance de finir dans l’en-but. » La pièce avait basculé du bon côté.

Tout juste cinq secondes intenses de grâce mêlées à une volonté farouche de montrer que Toulon sait alterner le beau et le besogneux quand la bataille se fait chiffonnière. « Incroyable, fabuleux… Marquez ce que vous voulez, décrit, les yeux ébahis, Carbonel au moment de revivre l’essai. J’ai senti le public exploser. On s’est rendu le match difficile. Mais, depuis quelque temps, on a retrouvé du mental. »

L’ailier reprend la balle au bond. « On a le sens du sacrifice pour le copain. Quand tu es mené face à Toulouse, tu peux basculer dans du négatif. On a réussi à garder notre énergie pour faire la différence en fin de match. »

À Toulon, la gourmandise est un bon péché

Avec ce succès de courte tête, Toulon est revenu à trois unités du Stade toulousain… et du top 6 ! Impensable, voilà deux mois, la folle remontée commence-t-elle à trottiner dans les têtes varoises ? « On se concentre sur le match d’après, tempère Azéma. Je ne fais pas de plan. » Sur les retournements de situation, Parisse, sous les couleurs du Stade français, a obtenu la recette secrète. « On se donne l’occasion d’espérer. On joue une finale à tous les matchs. On ne se pose pas trop de questions, et ça par expérience, c’est très bien (sourire). »

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