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Pro D2 - Contre Carcassonne, les Grenoblois ont signé une révolte en 15 minutes

  • Ange Capuozzo a été une nouvelle fois étincelant à l’arrière, inscrivant notamment le premier essai du FCG.
    Ange Capuozzo a été une nouvelle fois étincelant à l’arrière, inscrivant notamment le premier essai du FCG. Photo Jacques Robert
Publié le Mis à jour
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Bousculés par des Audois solides, les Isérois ont signé en 15 minutes une révolte magnifiée par trois splendides essais. De quoi valider leur maintien sur le terrain, après une semaine tendue…

Et M. Lasausa leva le bras. On jouait la 79e et le FCG venait d’obtenir la pénalité de la gagne, au prix d’un plongeon de Joussain bluffé à l’expérience par Steeve Blanc-Mappaz. « Déjà, à la base, je ne suis pas un grand gratteur, souriait le flanker du FCG. Alors quand j’ai vu les deux Carcassonnais arriver pour me déblayer de manière, j’ai préféré m’enlever, et j’ai eu la chance que l’arbitre les prenne. » Anecdotique ? Pas vraiment. Parce que, jusqu’alors, ces pénalités de fin de match permettaient moins au FCG de souffler que de se causer des ultimes frayeurs…

Le signe, à l’évidence, d’une certaine progression de ce groupe dans la gestion des matchs à domicile (4 victoires en 5 matchs depuis février, contre 3 sur 9 auparavant), qu’appréciait forcément le talonneur Yanis Gimenez. « On n’a pas su construire une forteresse au stade des Alpes en début de saison, mais on a au moins su retrouver un peu de sérénité à domicile. » « Ce n’était pas une très bonne saison, prolongeait le centre Bautista Ezcurra. Mais au moins, après ce match, on peut se regarder dans les yeux et se dire qu’on est allés chercher notre maintien par nous-mêmes, sans rien devoir à personne… »

Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, alors ? Oh, on n’en est évidemment pas là. Au vrai, au-delà de ses trois essais superbes, la victoire du FCG doit beaucoup moins à sa maîtrise collective qu’au talent supérieur de ses individualités (Capuozo, Manu, Qadiri, Ezcurra…).

« On a été pas mal challengés »

De quoi relativiser un succès qui n’en aurait peut-être pas été un dans des conditions plus « hivernales » ? On n’ira pas jusque-là. Au contraire, on préférera une fois n’est pas coutume mettre en avant les vertus mentales d’un groupe qui a su réagir malgré un retour de Narbonne des plus tendus.

« Ça n’a pas été une semaine ordinaire, confirmait Blanc-Mappaz. Comme toujours dans la difficulté, il y a des désaccords qui s’expriment. La journée off nous a fait du bien, ainsi que cet entraînement délocalisé à Voiron. On a su laisser tout ça de côté pour se concentrer sur le terrain, et ça a payé. »

« On a été pas mal challengés, mais au final, on a validé notre maintien sur le terrain, avec la manière, appréciait le manager Fabien Gengenbacher. Désormais, on va aller relâchés chez des Montois qui ne fermeront pas le jeu, avant de terminer à domicile où nous allons fêter les 130 ans du club et les 10 ans du titre de Pro D2. On ne doit pas lâcher. » 

Un mantra que les Carcassonnais partageaient plus que jamais, bien conscient d’avoir manqué une occasion en or de valider leur place dans les six avant une réception à hauts risque de Bayonne. « On repart avec un point, c’est un moindre mal mais ça ne nous satisfait pas, regrettait Christian Labit. On lâche en un quart d’heure en deuxième période alors que jusque-là, nous avions bien construit notre match. Peut-être y a-t-il eu un moment de relâchement de notre part, peut-être aussi un peu de fatigue car nous tirons sur la corde du même effectif depuis de longues semaines… Quoi qu’il en soit, pour devenir une grosse équipe, on ne peut pas se permettre d’avoir ce genre de temps faible, ou du moins qu’ils coûtent aussi cher. Mais ça ne sert à rien d’épiloguer, ce qui est fait est fait. Maintenant, il faut profiter du week-end de repos qui arrive et préparer la réception de Bayonne, que nous devons battre si nous souhaitons participer aux phases finales. »

Car oui, bien que vaincue, l’équipe en position de se qualifier à l’issue de ce match demeurait malgré tout celle aux 4,5 millions de budget. Le genre de vérité qu’on ne peut pas non plus oublier…

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