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Vannes : l’heure est à la révolte

Par Didier Le Pallec
  • Les Vannetais de Lilian Saseras n’ont plus le choix  ils doivent décrocher un nul ou une victoire d’ici la fin du championnat pour rester en Pro D2.
    Les Vannetais de Lilian Saseras n’ont plus le choix ils doivent décrocher un nul ou une victoire d’ici la fin du championnat pour rester en Pro D2. Photo M. O. - D. P. - Photo M. O. - D. P.
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Quatre défaites consécutives et un maintien qui n’est pas encore mathématiquement acquis officiellement. La venue de Colomiers ce soir est l’occasion de déclencher le plan ORSEC, pour sauver ce qui peut encore l’être.

Après avoir entrevu pendant neuf minutes (entre la 61e et la 70e) une possible victoire sur le sol de Provence Rugby, le RCV s’est fait coiffer sur le poteau sur un essai transformé et une pénalité. Oh ! Ce ne fut pas faute d’essayer de la part de Bretons généreux et même parfois inspirés. Alors comment expliquer ce nouvel échec si ce n’est en mettant en exergue les quinze fautes vannetaises en quatre-vingts minutes ! Quinze fautes avec les conséquences fâcheuses au tableau d’affichage : neuf points offerts à l’adversaire en seconde période et neuf autres sur les échecs d’un Christopher Hilsenbeck au bord du gouffre mentalement, qui est plus à plaindre qu’à blâmer. Ce garçon, d’un professionnalisme exemplaire, d’une affabilité remarquable et raffinée, n’est-il pas à l’image du collectif ?

À la décharge de ce collectif, une liste longue comme un jour sans pain de blessés. Ce qui ne laisse pas vraiment d’autres choix que de faire avec les moyens du bord, en rappelant notamment pour la cause, des joueurs Espoirs comme Bourgeois, Floch, Suta qui, pour généreux qu’ils puissent être dans l’investissement et dans l’effort, n’ont pas encore le métier, la roublardise, en un mot, la maîtrise du jeu du Pro D2. Que penser encore des autoproclamés « sauveurs de la patrie », mais qui ne font en vérité que fragiliser davantage une situation qui impose sang froid, lucidité et réalisme.
 

Une crise inédite

Depuis les trente dernières années, le RCV n’a jamais connu pareille situation. Il a toujours été dans un cycle de progression. C’est la première fois qu’il est confronté à une situation évidemment inédite… sans donner l’impression d’avoir les codes (et pour cause) pour mettre en œuvre les solutions. Le départ annoncé pour Oyonnax de Wandrille Picault - alors même que le joueur, en fin de contrat était susceptible de poursuivre l’aventure - est un sale coup. Le départ du meilleur gratteur du Pro D2, est l’illustration d’un club géré au jour le jour. Un départ diversement apprécié, qui aurait provoqué quelques remous et discussions orageuses au sein même de la SASP.

Derrière la façade et la vitrine, il y a aussi les gestionnaires, les administrateurs, ceux qui attendaient plus et mieux de ce collectif bâti pour jouer les premiers rôles… Qui s’impatientent. Le RC Vannes qui dispose cette saison de l’un des plus importants budget de la compétition (9,5 millions d’euros annoncés au prévisionnel) n’est pas au rendez-vous.

La venue d’une équipe de Colomiers qui n’a jamais gagné à Vannes, mais actuellement en piste pour la qualification, n’est pas forcément de nature à rassurer. Les Columérins ne peuvent se permettre de faire l’impasse et n’ont pas d’autre choix que d’aligner ce qui se fait de mieux actuellement au sein de la maison, alors que le RC Vannes, pour être définitivement hors de portée de toute relégation, doit encore, a minima, décrocher un nul ou une victoire d’ici la fin de l’exercice, pour, mathématiquement, renouveler son bail. Tout reste donc à faire pour ce dernier.

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