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Champions Cup - Toulouse, un champion encore loin d’être à terre

Par Jérémy FADAT
  • Malgré la défaite, Ntamack et ses coéquipiers ne s’avouent pas vaincus et se projettent déjà sur le match retour où il faudra redoubler d’efforts en terre irlandaise. Photo MO - Patrick Derewiany
    Malgré la défaite, Ntamack et ses coéquipiers ne s’avouent pas vaincus et se projettent déjà sur le match retour où il faudra redoubler d’efforts en terre irlandaise. Photo MO - Patrick Derewiany
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Battus à domicile lors de la première manche de ce huitième, les Toulousains, en infériorité numérique et malgré tous les vents contraires, ont prouvé qu’ils avaient des ressources avant le match retour.

Il y avait une ambiance particulière à la conférence de presse. Antoine Dupont et Anthony Jelonch y ont répété leur "confiance", le flanker annonçant :  « Les Irlandais ont fait un gros coup mais nous sommes impatients de batailler là-bas pour aller chercher cette qualification. On sait comment les défier. On connaît nos forces et, si on arrive à rester à quinze contre quinze, il y aura un gros duel.» Autant dire que les Toulousains étaient déjà bouillants. « À moi de ne pas refroidir la cocotte alors », souriait Ugo Mola quand on lui rapportait ces propos.

C’était toute l’ambiguïté de la situation, sachant que les champions d’Europe venaient de perdre la première manche de ce huitième à domicile. Mais, en infériorité numérique durant soixante-dix minutes – après le carton rouge logique et dommageable de Juan Cruz Mallia – et menés de treize points à cinq minutes du terme, ils auraient pu voir leurs espoirs de qualification s’éloigner.

La révolte rouge et noire a finalement conduit à l’essai de Romain Ntamack (79e), et à une ultime action de folie qui aurait pu offrir la victoire après un raid solitaire de Thomas Ramos. « On s’en sentait capables et on n’était pas loin de gagner, note Dupont. On croit en nous. Quand on provoque les choses, ça sourit. En relançant de nos 22 mètres, on a quasiment fini dans leur en-but. L’essai est important sur le plan comptable et au niveau de l’état d’esprit. Aller chercher ça, alors qu’on fait quasiment tout le match à quatorze contre quinze, montre la qualité du groupe. Il n’y a pas de regret sur ce qu’on a produit. Dans le volume de jeu, c’est peut-être un de nos meilleurs matchs de la saison.»

Samedi, Toulouse s’est incliné. Mais, malgré tous les vents contraires avec aussi quelques décisions litigieuses en sa défaveur, Toulouse fut cette fois dans l’action. « La victimisation a ses limites », n’a cessé de marteler Mola.

Mola : «Garder cet enthousiasme»

Punis en contre, ses hommes ont payé cher leur incapacité à convertir plusieurs opportunités, comme cet essai refusé à Matthis Lebel (48e), au bout d’une action exceptionnelle, pour un léger en-avant au sol, lequel aurait tout changé. Le manager de poursuivre : « J’ai apprécié l’engagement des joueurs, leur faculté à ne pas lâcher. Quand on met cette intensité, on fait des choses intéressantes. L’Ulster est une équipe dure à manœuvrer mais on a eu les occasions franches pour breaker, les secouer. Il manque ce petit geste juste dans les moments clés. Pour l’avoir, il faut multiplier les situations et garder cet enthousiasme. Se replier ne nous mènera à rien. Bravo à l’Ulster qui met vingt-six points mais, ce que je veux retenir, c’est notre capacité à avoir une balle de match à quatorze contre quinze à la 80e minute. Ça, c’est le Stade toulousain.» Et il a une semaine pour renverser une montagne. Un défi à sa hauteur, ce qu’a prouvé ce huitième aller. Personne n’est à un paradoxe près…

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