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La Rochelle entend bien garder la main

Par Romain ASSELIN
  • William SKELTON (La Rochelle).
    William SKELTON (La Rochelle). Icon Sport - Icon Sport
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La Rochelle Poil à gratter de l’UBB sous l’ère Urios, le club à la caravelle a l’occasion d’asseoir encore un peu plus sa domination sur son voisin et rival girondin. Ou comment, d’une pierre deux coups, faire basculer définitivement du bon côté la saison du vice-champion d’Europe.

Ne comptez pas sur les Rochelais pour se poser, dans leurs prises de parole, en bourreaux. Ils souffrent bien trop de l’hégémonie du Stade toulousain, à leur égard, pour adopter pareille posture. Toujours est-il que le club présidé par Vincent Merling commence sérieusement à hanter les nuits girondines. On ne parle pas là du mémorable 81-12 infligé au printemps 2019. L’UBB, en fin de cycle, attendait alors Christophe Urios, d’ailleurs vainqueur de son tout premier duel face aux Rochelais, l’hiver suivant (20-15). Mais, depuis, patatras ! "La Rochelle ? C’est notre bête noire, s’inclinait Rémi Lamerat au micro de Canal +, pas plus tard que samedi dernier, au sortir d’une quatrième défaite de rang face aux Maritimes. Ils sont costauds, ils savent nous jouer à la perfection puisqu’on n’arrive pas à renverser la vapeur et, croyez-moi, pourtant, on y travaille." Depuis plus longtemps qu’il n’y paraît. Dès janvier dernier, à deux jours d’un déplacement chez l’épouvantail européen du moment, nommé Leicester, le patron du staff bordelo-béglais avouait avoir des solutions contre n’importe quelle équipe sauf, devinez qui ? "La Rochelle !". Faute de parvenir, soulignait déjà Urios à l’époque, "à imposer notre jeu". Quelques semaines plus tôt, il avait d’ailleurs trouvé ses joueurs "très cons", fessés 26-3 à Deflandre alors que l’Union surfait, avec six victoires de rang, sur la meilleure série de son histoire. 26, comme le nombre de points jaune et noir inscrits à Chaban, en mars 2021, pour un succès jugé référence.

Une recette bien gardée

Par quelle recette les Rochelais sont-ils parvenus à mater durablement l’UBB, au point de n’encaisser qu’un seul essai sur les quatre précédentes confrontations ? Certes, l’absence quasi systématique du maître à jouer Matthieu Jalibert - il n’a disputé que 20 minutes desdits duels - pèse sans doute dans la balance. Mais pas au point de tout expliquer. Sur les bords de l’Atlantique, on refuse évidemment de s’épancher sur le sujet, préférant l’évacuer par un "chaque match est différent", pour cultiver le secret. Samedi, à la fin de l’acte I, dans les couloirs de Chaban, Rémi Lamerat évoquait une équipe rochelaise "très intelligente", à la "stratégie très claire", "si forte sur la ligne d’avantage", capable "d’étouffer l’adversaire sur des montées agressives, des bons plaquages et des contests au sol efficaces". Bref, l’UBB n’a toujours pas trouvé la clé, avant ce huitième de finale faisant office de tournant dans la saison des deux rivaux. Surtout côte rochelais, où l’inconstance des résultats, jusqu’ici, rend le vice-champion de France et d’Europe moins craint qu’au printemps 2021. Cette trilogie de derbys tombe à point nommé. En plus de conforter leur suprématie territoriale, Ronan O’Gara et ses hommes, enterrés après la rouste à Toulon (41-11), ont l’opportunité de se replacer sur l’échiquier des sérieux prétendants à un titre.

"Beaucoup de choses à revoir"

Si Jonathan Danty s’attend à deux matchs "plus durs" que samedi passé, les Maritimes assurent qu’ils peuvent encore monter le curseur bien plus haut. "Ce n’était pas la plus belle victoire à l’extérieur, en convient Romain Sazy. Il y a beaucoup de choses à revoir. L’indiscipline, les sorties de camp, la touche." Référence, entre autres, aux six munitions égarées sur lancers rochelais. "Tous les points qu’ils (les Girondins, N.D.L.R.) mettent, on leur donne. Que des fautes…", juge sa doublure au poste de numéro 4, Thomas Lavault, dans une pastille vidéo mise en ligne par le club à la caravelle, mercredi soir. En revanche, devant sa ligne, le collectif défensif semble retrouver le liant qui l’a propulsé deux fois en finale, la saison dernière. Cette "envie de se battre pour le copain d’à côté, pour reprendre les mots du désormais triple centurion Sazy. Quand on est comme ça, même en n’étant pas très précis, bizarrement, ça tourne en notre faveur. Parce que dans l’engagement, on s’envoie, on ne garde rien." À part la main sur leur destin.

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