L'édito : c’est leur destin

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L'édito du vendredi par Léo Faure... On ne s’avance plus au Millennium avec les mêmes craintes. Le gluau est sûrement là, d’ailleurs. Il n’y a pas si longtemps, le XV de France s’avançait à Cardiff en projetant tous les pièges imaginables, et plus encore. Il s’en inventait même. Manière de justifier avant l’heure ce qui allait arriver. Pour toutes les bonnes raisons du monde, les Bleus allaient sombrer d’entrée, comme engloutis par une ambiance de Belzebuth : du rouge, des flammes et même un bouc ! Ils allaient craquer en fin de match, brisés par l’engagement physique qu’imposent les « boys » les plus athlétiques de la principauté au dragon ; ils allaient se saborder, ou perdre à la loyale. C’était comme écrit. Et dès l’avant-match, dans la semaine, on en trouvait déjà toutes les excuses.

Ce temps est révolu, voyez-vous. Les Bleus en 2022 s’avancent au pays de Galles en favoris et dégagent à ce point de croyance en eux que, de notre côté, on leur octroie cette idée que rien ne peut leur arriver. Qu’ils sont imperméables au contexte, à l’ambiance, à l’enjeu. Même à l’adversaire. À tout, en fait.

C’est un piège, donc. Celui de l’excès de confiance. Pourtant, là encore, on jurerait le XV de France immunisé. Parce qu’il n’est pas infaillible, mais il apprend toujours de ses erreurs. Cet écueil de la surchauffe, il l’a éprouvé en Écosse voilà deux ans. Un Tournoi qui lui tendait les bras avant la chute. Inexplicable. Ce qui ne s’est pas reproduit. Les fins de matchs chaotiques, les grandes gabegies du premier Tournoi ou de la tournée australienne, c’est fini. Ils l’ont prouvé, récemment, face à la Nouvelle-Zélande ou l’Irlande. Les entames ratées de seconde mi-temps, quand ils hypothéquaient le gain rudement acquis en première, semblent aussi derrière eux.

Dans la noirceur suffocante du Millennium avant l’éruption, les voyants bleus brilleront enfin d’un vert lisant. La confiance est partout. Et si ce XV de France joue à son niveau véritable, exploitant tout son potentiel en commençant par le combat, il touchera du doigt ce qui semble désormais devoir lui revenir : un titre. Son premier. Presque une évidence, sur ce chemin de destin qui le conduira jusqu’à « son » Mondial 2023.

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