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Top 14 - Le Racing 92 a imposé son désordre au Castres olympique

  • Olivier Klemenczak et Juan Imhoff se sont régalés dans le désordre.
    Olivier Klemenczak et Juan Imhoff se sont régalés dans le désordre. Icon Sport
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Victorieux de Castres dans un match décousu, les Franciliens ont fait admirer une certaine propension à imposer leur désordre à l'adversaire, tout en conservant une parfaite discipline.

C’est sans trembler que le Racing 92 a validé sa bonne série du moment, en triomphant sans (trop) trembler d’une redoutable équipe de Castres pour lui chiper la quatrième place du classement. Un nouveau succès au terme d’un énième match échevelé qui demeure la marque de fabrique des Franciliens, jamais aussi à l’aise que dans le désordre.

Au vrai ? Dans un jeu structuré, placé, faisant la part belle à l’occupation, à la défense, aux mauls et à la guerre des rucks, le CO paraissait ce samedi supérieurement armé par rapport à l’équipe de Laurent Travers. On en veut pour preuve ces réalisations signées Zeghdar (20e) et Palis (42e) marquées par une belle maîtrise, des transformations de jeu efficaces et des constructions limpides, qui permirent à deux reprises de trouver des espaces sur l’aile droite du Racing.

Le mérite de ce dernier, alors ? Il fut de faire sortir leurs adversaires de leur zone de confort, jusqu’à verser dans un jeu décousu qui lui seyait manifestement moins, dont le Racing réussit à tirer les marrons du feu. On en veut pour preuve ces deux essais sur interception, le premier inscrit par Lauret anticipant une tergiversation de Kockott, avant que Juan Imhoff se joue de Combezou avant de prolonger au pied un contre conclu à la course par Vakatawa (74e).

Hasard ? Absolument pas. Car c’est au contraire une volonté manifeste de la part du Racing que de se créer ce genre d’opportunités, quitte à passer par une défense ultra-agressive susceptible de parfois se retourner contre lui, puisque délaissant volontairement les extérieurs. Un pari visant à générer des situations de désordre dont les Franciliens se régalent, forts du talent de leurs individualités, mais pas seulement…

Objectif moins de 8 fautes par match

Car à dire vrai, lorsqu’on évoque l’effectif du Racing, les noms d’Ali Oz, Antoine Gibert, « Wen » Lauret ou Baptiste Chouzenoux ne sont pas les premiers qui viennent à l’esprit lorsqu’il s’agit d’évoquer les « Galactiques ». Sauf que face à Castres, ce sont bien ces joueurs qui ont fait la différence dans la manipulation du ballon sur les essais marqués par Teddy Baubigny (63e) et Henry Chavancy (80e), avec une mention spéciale pour la claquette à l’aveugle de Gibert pour son talonneur.

Le genre de geste qui peut parfois se retourner contre soi, à l’image de celle de Chavancy sur la dernière action du match, qui offrit un essai casquette à Zeghdar. Reste que cette volonté de faire vivre le ballon fait plus que jamais partie de l’ADN de ce Racing, qui ne compte surtout pas se renier à l’approche du sprint final.

« Ce sont les joueurs qui insufflent un état d’esprit et une identité à une équipe, qui doit correspondre à celle du club, nous expliquait voilà quelques mois le manager Laurent Travers. L’ADN historique du Racing, c’est le spectacle, le show-biz, et nous avons en outre les outils et les joueurs pour l’assumer. Est-ce que des joueurs comme Finn Russell, Virimi Vakatawa ou Kurtley Beale s’approprieraient un projet de jeu où on ne parlerait que d’occupation de terrain, sans aucune prise de risque ? Il ne me semble pas… »

Reste que si le Racing assume parfaitement son grain de folie dans le jeu, Laurent Travers sait parfaitement que son équipe ne saurait viser un titre sans une part de maîtrise et de sérieux. Un focus que le manager francilien a fixé sur la discipline, avec des standards particulièrement élevés puisque l’objectif des Racingmen consiste à passer non pas sous la barre des dix, mais des huit pénalités concédées par match.

Le jour et la nuit avec une équipe comme Castres, beaucoup moins fantaisiste dans son jeu mais aussi moins regardante que le Racing sur la discipline, puisqu’assumant de commettre plus de fautes que son adversaire. Et si l’on se gardera bien de tirer une morale de cette querelle d’écoles, on se bornera à constater que le débat a probablement tourné samedi en faveur des Franciliens en raison de la double « double peine » connue par les Castrais, qui ont concédé à deux reprises un carton jaune pour en-avant volontaire (Kornath et Palis) en même temps qu’ils encaissaient un essai…

Alors certes, tout ne fut pas parfait chez les Racingmen qui ont concédé neuf pénalités (une de trop selon leurs standards, donc) et un carton jaune par l’entremise de Le Roux pour un plaquage haut sur Aguillon dans les arrêts de jeu de la deuxième mi-temps. Reste que samedi, leur performance fut suffisante pour ne laisser aucun point à leur adversaire dans un match crucial, et c’est bien tout ce qui compte…

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