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L’Écosse surfe encore sur la vague de 2018

  • Le 24 février 2018, l’Écosse de Sean Maitland triomphait de l’Angleterre d’Anthony Watson dans un match fondateur. Photo Icon Sport
    Le 24 février 2018, l’Écosse de Sean Maitland triomphait de l’Angleterre d’Anthony Watson dans un match fondateur. Photo Icon Sport
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L’Écosse traverse une période plutot faste. Elle forme pas mal de jeunes talents, en naturalise d’autres. mais son mental aurait changé depuis la victoire face à l’angleterre de 2018. Un vrai tournant qui continue de propager ses effets.

L’Écosse est dans une phase resplendissante. Le succès de l’an passé au Stade de France est là pour le rappeler, avec cet essai de dernière minute à vingt passes conclu par Duane Van der Meerwe. La performance était inédite depuis 22 ans. La victoire initiale contre l’Angleterre a confirmé cette impression même s’il fut un peu chanceux. L’Écosse n’avait pas battu les Anglais deux fois de suite depuis 1983-1984, ça veut forcément dire quelque chose. Évidemment, le XV du Chardon a déjà gâché ses chances de Grand Chelem, en perdant 20-17 au pays de Galles, match paradoxal où l’Ecosse a brillé pendant les vingt premières minutes face à un adversaire en plein doute. Mais elle a manqué sa chance.

Une chose est palpable, on sent cette Écosse-là capable de s’imposer face à, n‘importe qui et presque n’importe où.

L’efficacité de la petite SRU y est pour quelque chose. L’Écosse forme de plus en plus de joueurs qui ont la dimension internationale (Graham, les frères Fagerson, Price, Sutherland). Le contingent des sélectionnés pour la dernière tournée des Lions en fait foi (huit élus).

Et puis, quand ça ne suffit pas, la machine à naturaliser fonctionne à plein régime et sans complexe (Tuipulotu, Sam Johson, WP Nel…). Une chose est sûre, les Écossais se voient dans la peau d’un possible vainqueur du Tournoi, une ambition qu’ils n’auraient pas osé afficher il y a encore sept ou huit ans.

L’écosse prend le taureau par les cornes

On a tendance à dater ce grand redressement de la nomination de Vern Cotter aux commandes, il commença pourtant par une cuiller de bois. Mais dans un entretien récent, Hamish Watson, le flanker au bandeau (tiens, naturalisé lui aussi) a parlé d’un match référence, plus récent. "Pour moi, ce fut notre victoire de 2018 contre l’Angleterre. On n’avait plus gagné contre eux depuis dix ans, on se vivait comme une équipe en progrès, mais toujours incapable de gagner ces matchs si intenses. Et depuis, nous avons franchi un cap, nous avons réussi à prendre la main sur des adversaires supposés plus forts, notre confiance en fut accrue."

On s’en souvient, l’Écosse avait pris le taureau par les cornes, avec un 25-13 brillant, disputé dans une atmosphère très tendue. Les Écossais avaient tenté d’intimider l’ouvreur George Ford dans le tunnel. Sur la pelouse, Jonny Gray avait tout de suite esquissé un pugilat avec Hartley et Lawes. Puis Eddie Jones avait été ensuite insulté dans le train qui le ramenait en Angleterre. Sur un plan strictement sportif, ce match avait été marqué par la grande irruption de Finn Russel dans le concert des très grands. Il avait provoqué les trois essais de la première mi-temps. C’est à ce moment-là qu’il a affirmé son style un peu foutraque mais souvent génial. Depuis, on a l’impression que les adversaires ne jouent plus tout à fait de la même façon face au XV du Chardon. C’est l’idée que se font les Écossais en tout cas. Une forme d’autosuggestion, voire de prophétie auto-réalisatrice qui a toujours été le carburant du sport de compétition.

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