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Le Super Rugby en isolement

Par Jacques Broquet
  • Concentrées à Queenstown, les franchises néo-zélandaises ont connu une première journée plutôt étrange, entre déplacements interminables et matchs à huis-clos...
    Concentrées à Queenstown, les franchises néo-zélandaises ont connu une première journée plutôt étrange, entre déplacements interminables et matchs à huis-clos... Dave Lintott / Icon Sport - Dave Lintott / Icon Sport
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Concentrées à Queenstown, les franchises néo-zélandaises ont connu une première journée plutôt étrange, entre déplacements interminables et matchs à huis-clos...

Le Super Rugby Pacific a débuté dans des conditions particulières en Nouvelle- Zélande. Dans un pays qui a longtemps cru au « 0 Covid » en fermant les frontières et en mettant la population en confinement dès les premiers cas, le gouvernement et les autorités sanitaires continuent d’avoir la main lourde, et ce malgré les 53 décès dénombrés jusqu’alors. Et le rugby néo-zélandais en fait les frais. Ainsi, les six franchises du Super Rugby ont été regroupées dans la petite cité idyllique de Queenstown, sur les bords du Lac Wakatipu. Cette ville de 16 000 habitants, si elle possède de nombreux hôtels, n’a pas forcément les installations nécessaires pour accueillir des matches de rugby professionnels. Le premier match entre Chiefs et Highlanders s’est déroulé dans le cadre champêtre du Wakatipu Park, un petit terrain que l’on trouverait dans un club de Quatrième Série : pas de tribune, un club-house. Pour s’assurer que personne ne puisse approcher, les autorités avaient érigé des barrières antiémeutes (pas étonnant dans un pays qui n’hésite pas à jouer des chansons de Barry Manilow ou Céline Dion pour disperser les manifestants anti-restriction). Il y a pourtant eu une vingtaine de personnes qui ont essayé de regarder ce match sans aucun risque de contagion, en plus de quelques privilégiés qui ont pu voir le match de leur balcon. À l’issue du match, Sam Cane (capitaine des Chiefs) a d’ailleurs remarqué : « Une drôle de façon de démarrer la saison. On se serait cru à un match amical de présaison sauf que l’engagement était totalement différent. » Les Chiefs se sont imposés 26-16.

Savea : « Il faut considérer la sécurité des joueurs »

Au moins, les deux équipes ont pu rapidement regagner leur bulle sanitaire. Ce ne fut pas le cas des Crusaders et des Hurricanes (victoire des premiers 42-32), contraints de faire huit heures de bus dans la même journée pour pouvoir jouer leur match. La NZRU a en effet décidé que, comme le Wakatipu Park n’a pas d’éclairage et ne peut recevoir les matchs en nocturne, ces matches seraient disputés au Forsyth-Barr Stadium de Dunedin, à 4 heures de route de Queenstown. Et comme il est hors de question de prendre le risque de laisser une équipe passer une nuit hors de leur bulle sanitaire, le voyage retour se fait juste après le match, ramenant les joueurs vers 2 h 30 du matin. Ardie Savea s’est d’ailleurs étonné de cette décision qui va à l’encontre de la protection de la santé des joueurs. « Ce n’est pas idéal, être dans un bus pendant quatre heures, puis jouer un match de rugby professionnel contre une équipe de très grande qualité comme les Crusaders. Il faut considérer la santé et la sécurité des joueurs. On fait confiance à nos préparateurs physiques pour trouver une solution qui nous permette de nous mettre dans les meilleures conditions pour le match. Mais bon, on est tous dans la même situation. J’espère que l’on sera quand même autorisé à rentrer chez nous bientôt pour pouvoir jouer sans avoir à se préoccuper d’un trajet en bus de quatre heures après le match. » Le match entre Blues et Moana Pasifika avait été reporté après que certains joueurs des Moana Pasifika aient été contrôlés positifs au Covid.

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