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La vaillance de Nevers tient le choc !

Par Sébastien CHABARD
  • Les Neversois ont renversé Béziers. Ils prennent une bonne bouffée d’oxygène après leur revers concédé à domicile face à Bayonne. Photo MaxPPP
    Les Neversois ont renversé Béziers. Ils prennent une bonne bouffée d’oxygène après leur revers concédé à domicile face à Bayonne. Photo MaxPPP
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Les Neversois se sont rassurés après leur première défaite à domicile en dominant sans faillir des Biterrois bien trop indisciplinés.

Les Neversois voulaient prouver à leur public que la dégelée subie face à Bayonne au Pré-Fleuri (41-13) quinze jours plus tôt n’était qu’un trou d’air dans une trajectoire à domicile jusqu’alors maîtrisée (sept victoires, un nul). La réception de Béziers, valeur sûre du combat et de l’abrasion en Pro D2, les a plongés dans un grand bain de "caractère" dont ils sont sortis ragaillardis. "Il fallait qu’on garde notre confiance. On était persuadés que ce match face à Bayonne n’était qu’une erreur ", assure Guillaume Manevy. "On s’est tous remobilisés, et on avait décidé de faire un gros point sur la solidarité. Je suis fier de l’équipe."

Après une première demi-heure incertaine et tendue, les Usonistes ont trouvé une première faille sur un exploit de leur ouvreur Tanguy Ménoret. L’avantage à la pause était mince, à peine plus épais à l’heure de jeu (13-9), mais les Biterrois ont fini par plier et payer leur indiscipline exacerbée, sanctionnée par trois cartons jaunes et un rouge.

"Quand on fait quatre plaquages hauts, des plaquages à retardement, de tels enchaînements de fautes, on ne peut pas exister", s’agace le manager héraultais, Pierre Caillet. "C’est un problème chronique à l’extérieur, on manque parfois d’un peu d’intelligence et de maîtrise. C’est une déception, car on était venu à Nevers pour ramener quelque chose. Mais quand on manque à ce point de discipline, et qu’en plus on est pris dans les rucks et en conquête, il n’y a rien à espérer."

Péméja : "on n’a pas eu de trou"

Punis par les Bayonnais dans le jeu au sol, les Neversois ont spectaculairement rectifié le tir face à une équipe réputée pour sa pénibilité : "On a travaillé énormément cette semaine pour avoir des libérations rapides, et ça a payé", souligne Guillaume Manevy. Son alter ego biterrois, Thibaut Bisman, n’est pas surpris : "On savait qu’on allait se heurter à une équipe un peu vexée. Les joueurs de Nevers avaient beaucoup d’envie, et ils ont réussi à inverser la situation par rapport à leur match contre Bayonne. À nous de faire la même chose la semaine prochaine."

Alors que l’iceberg bayonnais se profile à l’horizon de l’ASBH, ses vainqueurs du soir envisagent leur voyage à Colomiers, rival dans la lutte pour les phases finales, avec un moral repatiné par cette cinquième victoire bonifiée à la maison : "C’est un match qui aurait pu nous faire du mal si on l’avait perdu", souffle Frank Bradshaw, capitaine apaisé. "On a parlé toute la semaine de notre caractère, on devait réagir après les choses qu’on avait mal faites face à Bayonne. On a répondu présent, je suis content de l’investissement et de la solidarité."

Son manager, Xavier Péméja, oscille entre satisfaction et frustration : "On a un groupe qui est souvent dans la réaction, alors qu’il devrait être davantage dans l’action. Mais ce soir on a été constants dans l’état d’esprit, on n’a jamais relâché la pression. Il n’y a pas eu de trou." Aux Neversois de maintenir ce niveau d’intensité sur le dernier tiers de la saison, là où tout se dénoue : "Le caractère, c’est le moteur de tout."

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