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Laumape, Sopoaga, Hamadache... découvrez tous les flops du recrutement

Par Rugbyrama
  • Ngani Laumpe est numéro 1 de notre classement des flops du recrutement.
    Ngani Laumpe est numéro 1 de notre classement des flops du recrutement. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Alors que l’on atteint la mi-saison, il est venu le moment de dresser un premier bilan des nouveaux venus en Top 14. Si toutes les recrues n’ont pas encore eu le temps de trouver leur marque, un premier bulletin de classe peut être établi. Les internationaux étrangers, comme souvent, y sont en « vedette ».

#1 - Ngani Laumape, départ raté

Il est rare de voir évoluer un international néo-zélandais à l’âge de la maturité dans le Top 14. C’est le cas avec Ngani Laumape, 28 ans, qui a choisi de faire une croix sur sa carrière avec les Blacks pour rejoindre le Stade français l’été dernier. Forcément, les attentes étaient grandes. Voire immense. La « boule de démolition », son surnom dans l’hémisphère Sud, qui a porté 16 fois la tunique noire, devait être l’attraction de cette saison. Il devait aussi être celui censé faire oublier Gaël Fickou dans les rangs parisiens. Pour l’heure, c’est complètement raté. Celui qui était considéré comme l’un des meilleurs punchers du Super Rugby n’a rien montré. S’il a bien disputé les douze journées de Top 14, dont trois débutées sur le banc des remplaçants, il ne compte toujours aucun fait d’armes. Aucune action tranchante significative, aucun essai. Le bilan est famélique. L’ancien joueur des Hurricanes semble même parfois complètement paumé sur le terrain.

Évidemment, force est de reconnaître qu’un temps d’adaptation est nécessaire. Combien de joueurs venus de l’hémisphère Sud ont mis du temps à s’acclimater ? En vrac, Colin Slade et Conrad Smith, deux joueurs de classe mondiale, ont également peiné à leurs débuts à Pau. D’autres n’ont jamais eu le rayonnement qui était le leur de l’autre côté de la planète. Un exemple ? Julian Savea avec Toulon. Et faut-il s’étonner de retrouver à la deuxième place du classement Lima Sopoaga, lui aussi 16 sélections avec les Blacks ? Souvenez-vous également des commentaires sur les débuts de Pita Ahki avec le Stade toulousain. Quelque temps plus tard, le trois-quarts centre est devenu un joueur référence des doubles champions de France et d’Europe 2021. De quoi laisser une lueur d’espoir aux dirigeants du Stade français ?

 

#2 - Lima Sopoaga, c'est pas encore le Pérou

« Lima a digéré des débuts difficiles, on lui a laissé le temps de s’imprégner de l’environnement et de bien revenir, car c’est quelqu’un sur qui on compte. » Voilà les mots par lesquels le manager rhodanien Pierre Mignoni a commenté la titularisation de son ouvreur all black la semaine dernière face à Gloucester, un mois et demi après une première sortie à Montpellier purement catastrophique… Il faut bien dire qu’en matière de rendement, l’arrivée de Lima Sopoaga n’a pas exactement produit les effets escomptés : auteur de 2 petits points en 84 minutes passées sur les terrains du Top 14, le All Black aux 16 sélections s’est jusqu’à maintenant surtout fait remarquer à travers deux jolies boulettes : une pénalité bottée au-delà des 60 secondes imparties pour son premier match à Paris, et une belle «cagade» dans son propre en-but à Montpellier, synonyme d’essai adverse.

Autant dire que, dans l’ombre de l’espoir Léo Berdeu (actuel meilleur réalisateur du Top 14), Sopoaga n’incarne pas exactement le fameux « grand 10 » susceptible de faire basculer le Lou dans une nouvelle dimension. Le hic ? C’est que c’est précisément dans cette optique qu’il a été recruté en provenance des Wasps, après trois saisons en Angleterre déjà bien décevantes… Alors certes, Sopoaga bénéficie de circonstances atténuantes, entre la barrière de la langue, une nouvelle culture à intégrer et une arrivée au club tardive. Reste qu’en 2022, toutes ces excuses ne vaudront plus…

Lima Sopoaga a très peu joué depuis son arrivée à Lyon.
Lima Sopoaga a très peu joué depuis son arrivée à Lyon. Icon Sport

#3 - Malik Hamadache, c'est quand le bonheur ? 

L’ex-pilier de la Section paloise, où il avait évolué cinq saisons (2016-2021) venait à Montpellier pour se relancer, après deux derniers exercices avec des temps de jeu faméliques (194 minutes en 2019-2020, et 42 minutes en 2020-2021). Six mois après son arrivée dans l’Hérault, force est de constater que le robuste droitier révélé à Albi connaît un sacré retard à l’allumage, puisqu’il n’a disputé que 26 minutes de jeu cette saison, toutes compétitions confondues. Alors certes, la concurrence est rude au MHR quand il s’agit du poste de pilier droit.

Mohamed Haouas n’est rien moins que le pilier droit de l’équipe de France, et l’ex-Saracens Titi Lamositele est doucement mais sûrement monté en puissance, tandis que Henry Thomas, la recrue venue de Bath (comme Zack Mercer), semble donner satisfaction au staff héraultais pour sa bonne tenue en mêlée fermée, même s’il n’est pas aussi actif que d’autres droitiers dans le jeu courant. Bref, aujourd’hui, il est indiscutable que ces trois hommes sont devant Malik Hamadache, qui se retrouve à jouer des bouts de rencontres par-ci par-là. Une situation regrettable que l’ancien Béarnais va devoir renverser, d’autant que le MHR l’a justement recruté pour disposer d’une plus grande profondeur d’effectif.

 

#4 - Martin Landajo

Du haut de ses 84 sélections, Martin Landajo avait été recruté pour amener son expérience et sa science du jeu au promu catalan. En numéro 1 ou en numéro 2, ça restait à voir… Le Puma n’a pour l’heure pas réussi à poser son empreinte. Ses prestations ont été peu convaincantes, avec une multitude de mauvais choix et une vitesse d’exécution décevante. Avec le temps parviendra-t-il peut-être à assumer son statut. Pour l’heure, c’est insuffisant.

 

#5 - Ben Botica

Il est arrivé en provenance de l’UBB pour amener de la concurrence à l’omnipotent Benjamin Urdapilleta sur le poste de numéro 10. À mi-saison, force est de constater que le bilan est contrasté pour le fils de Frano, qui peine à rivaliser avec le numéro 10 argentin en termes de temps de jeu et d’efficacité face aux buts. Face à l’UBB lors de la 3e journée, son staff lui a donné une chance en or qu’il n’a pas su saisir : titulaire, il passa à côté de son match et sortit à la 50e.

 

Ben Botica est encore trop irrégulier sous les couleurs du CO.
Ben Botica est encore trop irrégulier sous les couleurs du CO. Icon Sport

 

#6 - Tomas Lavanini

Tomas Lavanini a posé ses valises en Auvergne l’été dernier. Pour l’instant sa production relève du fantomatique, ou plutôt de la caricature. Deux matchs de Top 14, une titularisation et un carton jaune et en prime, une occasion d’essai gâchée contre le Stade français. Il a eu l’excuse d’avoir dû jouer le tournoi de l’hémisphère Sud avec les Pumas, mais lors de la tournée d’automne, un carton rouge récolté face à l’Irlande lui a valu cinq semaines de suspension.

 

#7 - JJ Hanrahan

Débarqué à l’intersaison en Auvergne avec l’ambition d’être bien mieux qu’une doublure de Lopez, l’Irlandais n’a malheureusement jamais convaincu, souffrant manifestement de gros problèmes de communication avec ses partenaires. Toutefois, lors de la réception de l’Ulster en Champions Cup, Hanrahan a enfin livré une deuxième mi-temps digne de son présumé niveau. Un déclic avant la deuxième partie de saison ? Toute l’ASM l’espère…

 

#8 - Antoine Guillamon

En rupture de temps de jeu au MHR, Antoine Guillamon venait découvrir le projet castrais avec une faim de cadet et l’envie de s’inscrire dans la concurrence avec Wilfrid Hounkpatin et Levan Chilachava. Las, avec seulement quatre matchs disputés et 132 petites minutes passées sur les pelouses de Top 14 cette saison, le droitier castrais n’est pas dans les temps de passage escomptés. Il lui reste une demi-saison pour s’imposer.

 

#9 - Tevita Kuridrani

Tevita Kuridrani n’est pas un flop complet : le centre australien joue beaucoup (dix matchs sur douze), franchit parfois (trois) et a reçu deux étoiles Midol. Mais c’est bien peu pour un joueur de son statut. Les supporters biarrots sont en droit d’attendre tellement plus de la part d’un Wallaby capé à 61 reprises dans la force de l’âge (30 ans). L’Australien manque de magie et de créativité, se contentant le plus souvent d’aller défier la défense par ses courses rectilignes.

 

L'international australien, Tevita Kuridrani, manque de tranchant au centre de l'attaque biarrote.
L'international australien, Tevita Kuridrani, manque de tranchant au centre de l'attaque biarrote. Icon Sport

 

#10 - Josua Vici

Véritable révélation du Pro D2 avec Colomiers lors de la saison 2019-2020 (8 essais en 17 matchs), l’ailier fidjien a du mal à passer le cap dans l’élite. En quatre apparitions, Vici n’a toujours pas planté le moindre essai. Pire, l’ancien joueur des Houston Sabercats affiche de grosses lacunes en étant maladroit comme lors de son match contre Brive où il a multiplié les fautes de mains et les pertes de balle (3 turnovers concédés), ou en étant souvent à côté de la plaque…

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