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Pro D2 - Christian Labit (Carcassonne) : « Je ne suis pas heureux quand on gagne contre Narbonne »

Par Manon Moreau
  • Christian Labit, coach de Carcassonne et vainqueur face à Narbonne vendredi soir.
    Christian Labit, coach de Carcassonne et vainqueur face à Narbonne vendredi soir. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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À l’aube d’un match important face à Nevers, l’entraîneur audois est aussi satisfait que frustré de cette victoire face à des Narbonnais qu’il connaît bien. Explications.

Deux derbys en deux semaines et deux victoires pour Carcassonne, quel est votre premier ressenti à l’issue de ce match ?

Oui enfin, ce soir, dans la difficulté. On gagne mais on peut perdre. Je crois que cette équipe de Narbonne nous a posé beaucoup de problèmes, notamment sur la fin. Elle a tenu le ballon et a su nous mettre en difficulté. Nous, on a mal fini physiquement, nous avons vu beaucoup de garçons dans le dur. Cet enchaînement de match, où l’on doit énormément s’investir, commence un peu à mâcher les hommes mais quand ça gagne, mentalement ça va et tu te remets plus facilement.

Est-ce le pragmatisme qui a fait la différence ?

(Il souffle) C’est un derby, tu n’as jamais trop d’opportunité donc quand tu en as, il faut marquer. Je crois que c’est ce que l’on a fait. Nous avons été efficaces et réalistes dans les temps forts, pas assez dans la fin de match car on aurait pu se soulager plus facilement en évitant de se mettre la pression mais ça, c’est aussi les aléas d’un effectif qui enchaîne les matchs.

Le point noir de ce match, c’est sans doute l’indiscipline…

Oui mais l’indiscipline liée à l’équipe adverse qui nous a obligé à nous mettre à la faute à certains moments. En première mi-temps, nous sommes un peu dans le dur, notamment en conquête. Donc, on va y travailler à nouveau car la semaine prochaine arrive un adversaire compliqué. Pour le dernier match du bloc, ce serait bien que l’on ne soit pas trop mal dans la conquête si nous voulons rivaliser avec cette équipe de Nevers.

Vous pensez déjà à Nevers ?

On y pense depuis longtemps. Comme j’ai dit aux garçons, on était en quart de finale contre Béziers, en demie à Narbonne et face à Nevers cela sera notre finale à nous. Pour moi, ce sont nos phases finales. Ce n’est pas prétentieux, c’est juste être ambitieux, c’est donner un objectif aux garçons sur cette fin de saison pour aller chercher quelque chose qui serait quand même assez exceptionnel pour nous car il ne faut pas oublier que nous sommes les plus petits.

Cela faisait dix ans que Carcassonne n’avait pas gagné au Parc des Sports et de l’Amitié. Est-ce une fierté ?

Je ne suis pas content quand on gagne contre Narbonne. Nous avons besoin de gagner, c’est sûr, mais cette victoire m’embête car cela les enfonce un peu plus. Au fond de moi, je ne suis pas heureux quand on gagne contre Narbonne. Franchement. C’est une réalité.

On suppose que vous êtes tout de même content de vos joueurs…

Je suis conscient que gagner avec mon équipe est une fierté car j’aime mes hommes quand ils font ce genre de match. Mais je reste persuadé que si Narbonne trouve des solutions, ils sont capables de se maintenir. Ils l’ont prouvé face à nous. Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu une équipe qui tenait autant le ballon, forte sur les ballons portés, performante en mêlée. J’aime gagner avec mon équipe, c’est tout.

Sont-ce vos racines narbonnaises qui vous font dire ça ?

Oui, c’est un tout. Mon fils joue à Narbonne. Il y a des petits qui jouaient ce soir, je suis avec eux dans la vie au quotidien. C’est donc toujours plus compliqué de battre des gens que tu apprécies. Moi, je suis juste là pour essayer d’apporter la victoire à mes hommes.

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