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Pro D2 - Nevers en mode bulldozer contre Agen

Par Sébastien CHABARD
  • Max Curie et les Neversois ont déroulé contre Agen et s’installent véritablement dans le top 6. Photo archives Icon Sport
    Max Curie et les Neversois ont déroulé contre Agen et s’installent véritablement dans le top 6. Photo archives Icon Sport
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Vingt minutes d’infériorité numérique n’ont pas empêché les Neversois d’empiler une troisième victoire bonifiée face à des Agenais trop tendres et imprécis.

Les discours guerriers par média interposé ont parfois un vicieux effet boomerang, façon revue de presse au Dolpyc ou PowerPoint sur les ires. En annonçant dans la semaine que son équipe se déplaçait à Nevers pour gagner, le staff du SU Agen a surtout galvanisé son adversaire. Et notamment le manager Xavier Péméja, moteur encore chaud après la victoire saignante et bonifiée de ses troupes (41-8) : « Ils disaient qu’ils venaient prendre des points. Ils en ont pris, ironisait-il. Que tu te déplaces pour gagner, c’est normal. Mais tu fermes ta gueule. Je trouve ce genre de propos insupportables. En tout cas, je les remercie, parce que ça nous a motivés. »

Ses joueurs n’avaient pas forcément besoin de ce supplément d’armes pour préparer la réception d’Agenais qui avaient renversé, une semaine plus tôt, le cours funeste du match face à Colomiers grâce à une seconde période rigoureuse. Agressifs dans les rucks, Thomas Ceyte et son escouade ne se sont même pas laissés décontenancer par les pénalités tombant en rafale sur leur pilier Farai Mudariki, jusqu’à l’inévitable carton jaune qui faisait fulminer Xavier Péméja : « La mêlée a été mal arbitrée. C’est un domaine qu’on travaille sans tricher, et c’est toujours notre pilier qui était pénalisé. C’est impossible, il aurait fallu au moins qu’il y ait un partage des pénalités. »

Réduits à 14 pendant vingt minutes, après un carton jaune infligé à Joris Cazenave pour un plaquage faisant pirouetter l’arrière agenais Mathieu Lamoulie, les Usonistes se sont démultipliés en défense pour combler le vide, marquant même six points sans en rendre un seul. « On a été mangés dans les rucks, et on a été inefficaces dans les zones de marque, alors qu’eux ont été pragmatiques », se désole l’entraîneur Sylvain Mirande.

Farré : « On sait qu’on va jouer le maintient jusqu’au bout »

La différence entre une équipe plombée par une saison et demie de galères et une équipe « en place et en confiance » est devenue encore plus tranchante en seconde période : « Après la pause, on n’est pas sortis du vestiaire. On avait deux de tension, et on leur a permis de marquer trop facilement », pointe le coach désabusé. Comme souvent, l’exercice de la pénaltouche devient le révélateur cruel de l’effondrement physique et psychologique.

Trois fois, le pack neversois s’organise en caterpillar pour rouler jusqu’à l’en-but et y envoyer le talonneur Issam Hamel. Inéluctable, l’essai du bonus offensif tombe en toute fin de match, sur une élégante offensive en première main derrière une mêlée conclue en bout de ligne par Christian Ambadiang.

Avec son troisième succès bonifié d’affilée au Pré-Fleuri, l’USON Nevers Rugby s’offre le droit de rêver un peu plus fort aux phases finales. Le SUA, lui, s’apprêtait à repartir en car pour une longue nuit au sommeil incertain : « Il nous fallait enchaîner deux victoires pour sortir de ce merdier, soupire le capitaine Vincent Farré. On sait qu’on va jouer le maintien jusqu’au bout, on le sait depuis le premier bloc. »

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