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L'affiche de Nationale - Blagnac/Bourgoin : Blagnac, le samedi en jour d’ouverture

Par Philippe Alary
  • Benoît Piffero et les Blagnacais ont réussi un gros coup en faisant chuter Bourgoin-Jallieu.
    Benoît Piffero et les Blagnacais ont réussi un gros coup en faisant chuter Bourgoin-Jallieu. DDM - Xavier de Fenoyl - DDM - Xavier de Fenoyl
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L’abandon du sacro-saint créneau dominical est l’un des symboles de l’adoption réussie d’un modèle original et non pas obsolète.

Samedi, 18 heures. Quiconque daigne parcourir le site officiel de la FFR peut se rendre compte que jusqu’au 5 mars prochain compris, la quasi-totalité des rencontres à domicile du Blagnac Rugby est programmée sur ce créneau pourtant hautement concurrentiel, à plus forte raison en terres occitanes où le ballon ovale règne quasiment sans partage. Serait-ce « l’heure des pros », pour reprendre le titre d’une émission très en vue d’une célèbre chaîne de télévision ? Pas vraiment voire, même, pas du tout, comme nous l’explique Benoît Trey, président et fervent partisan d’un avancement susceptible de mériter de prendre place dans le faisceau des projecteurs, nonobstant le caractère collégial de la décision qui en est à l’origine : « Pour nous qui tenons énormément au bien-être des joueurs dont je rappelle qu’ils sont pluriactifs au même titre que ceux qui composent le staff, le dimanche en famille, c’est très important. Pour nos partenaires, pour nos supporters, il est plus facile de se libérer le samedi. »

Un rugby de pluriactifs

Bien évidemment, tout ceci demande une organisation minutieuse et Benoît Trey se souvient sans peine de Damien Weber, qui, pas plus tard que l’an dernier, en terminait avec sa boucherie sur les coups de treize heures. Cette année encore, c’est Benjamin Daurau-Bedin qui bénéficie d’un horaire aménagé : « En fait, poursuit notre interlocuteur, outre le lundi qui est consacré à la récupération, il y a trois entraînements par semaine, à savoir, le mardi, le mercredi et le vendredi, le jeudi correspondant, lui, au jour de repos. Toutefois, il est possible de faire de la musculation le jeudi pour ceux qui ne peuvent pas venir le mardi, les jeunes étant positionnés le mercredi matin ». Dans le timbre de voix de celui qui porta lui-même les couleurs blagnacaises, le message est très clair : « Quand tout un groupe est logé à la même enseigne, on a, non pas de simples collègues de travail, mais de véritables amis qui prennent plaisir à partager la même configuration de vie et cette cohésion se retrouve sur le terrain, avec le supplément d’âme pour faire la différence. Et tant pis si ce modèle suscite la perplexité de ceux qui nous rendent visite ou inversement, la fidélité à nos convictions fait partie intégrante de nos valeurs. Libres à ceux qui le veulent de jouer la carte de la facilité via la seule embauche de professionnels. Nous, nous aimons autant voir des joueurs arriver avec la banane (sic) à l’entraînement, sans oublier non plus tout le soin que nous apportons à leur future reconversion ».


Pour l’heure, ce modèle « à la carte » sourit à ses adeptes qui, savoureux paradoxe, pointent à une très honorable huitième place alors que leur goal-average est négatif ! Tôt ou tard, le rugby des pluriactifs se heurtera au plafond structurel de ses limites mais il est clair que l’essentiel de la saison se joue surtout aux Ramiers et non pas à l’extérieur. En témoigne le succès arraché de haute lutte aux Berjalliens avant-hier soir comme l’ont été auparavant ceux obtenus aux dépens des Niçois (+1), des Dacquois (+4), et des Albenassiens (+ 10). à la bonne heure, cela va de soi !

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