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Test match - Laure Sansus (XV de France) : "C’est nous qui avons progressé"

Par Baptiste Barbat
  • Test match - Laure Sansus (XV de France) lors du premier test contre les Black Fearns (Nouvelle-Zélande)
    Test match - Laure Sansus (XV de France) lors du premier test contre les Black Fearns (Nouvelle-Zélande) Stéphanie Biscaye
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Remplaçante ce week-end, derrière une Pauline Bourdon qui est sûrement la meilleure 9 au monde ces dernières années, Laure Sansus fait partie des 4 femmes nommées pour être joueuses de l’année.

Laure, le week-end dernier vous affrontiez, à titre personnel, la Nouvelle-Zélande pour la seconde fois après 2019, deux confrontations remportées mais cette fois-ci avec un écart bien plus grand. Qu’est-ce qui a changé ?

Ce qui a changé c’est nous. C’est le travail que nous avons fourni pendant deux ans, on a vraiment avancé sur notre projet de jeu. Nous maîtrisons quasiment tout ce que nous faisons. On appuie sur nos points forts, on évite nos points faibles.

La Nouvelle-Zélande a-t-elle régressé ?

Non, non ce n’est pas l’impression que j’ai eue. J’ai vu la même agressivité, cette même technique de plaquage très haut dont on n’est pas habitué. C’est avant tout nous qui avons progressé et gagné en maîtrise. Sur notre conquête essentiellement, mais on a aussi été meilleures dans l’utilisation du pied. Mais il y a des choses à améliorer et à préserver déjà. Il faut absolument qu’on garde cette solidarité que nous avons eue, parce que sinon on sera en danger samedi. Elles sont venues trois fois chez nous. Et elles marquent trois fois. Il faut qu’on soit capable de faire de grosses séquences défensives pour se dégager.

Vous marquez un essai suite à un maul ce week-end, avec le même départ au ras que celui de Pauline Bourdon, lorsqu’elle offre l’essai à Émilie Boulard. C’était travaillé, racontez-nous.

On savait que les Néo-Zélandaises avaient des difficultés à défendre les mauls. Donc on a appuyé dessus. Une fois qu’on avance, j’ai presque envie de dire que c’est facile pour nous. Je vois que ma vis-à-vis vient fermer petit côté, parce que Cyrielle (Banet, l’ailière Bleue, N.D.L.R.) fait un super appel dans le fermé. La numéro 7 adverse s’ajoute au maul, et la 10 ne fait pas la connexion pour resserrer le rideau défensif. Donc je démarre je prends l’espace, et voilà.

Défier le haka, c’est particulier pour vous ?

Oui vraiment, déjà je me sens privilégiée parce qu’on n’est pas nombreux à vivre ça d’aussi près. Je suis vraiment admirative de cette culture Maori, de cet état de trans dans lequel elles arrivent à se mettre, et qui les porte. D’un autre côté, j’évite de trop rentrer dedans pour ne pas que ça altère mes émotions. C’est un moment particulier, rare dans une vie, on sent le stade qui fait silence autour de ce moment-là, qu’on doit honorer et respecter, et moi j’essaie d’en profiter un maximum et ça reste gravé.

Comme en 2018 et 2019, vous avez décidé de répondre à ce haka en chantant de nouveau le refrain de la Marseillaise, expliquez-nous.

C’est un moment fort, et on a besoin d’évacuer tout ce qu’on vient de vivre, donc on se resserre, on évacue tout ça en chantant. J’ai le sentiment que ça nous fait beaucoup de bien.

Avec votre concurrente Pauline Bourdon, vous évoluez parfois en même temps au Stade toulousain, elle en 10, ou vous en 15. C’est quelque chose qu’on peut voir en Bleu ?

Non je ne pense pas. Enfin je ne veux pas parler à la place des coachs, mais au niveau international, jouer 9 c’est déjà beaucoup de responsabilités. J’estime avoir encore beaucoup de progrès à faire donc je reste là-dessus.

Cette dernière semaine internationale a commencé en trombe pour vous. Vous êtes nommées par World Rugby avec Caroline Boujard, Poppy Cleal, et Zoé Allcroft pour être la joueuse de l’année. Pour vous qui avez mis votre carrière entre parenthèses en 2017-2018 ça doit être vraiment particulier…

Oui, en sortant de l’entraînement lundi j’ai vu mon téléphone inondé de notifications et quand j’ai vu World Rugby, ça fait quelque chose. Déjà, j’avais été surprise lorsque j’étais nommée parmi les meilleures Françaises à la nuit du rugby, alors parmi les quatre meilleures du monde… C’est une nomination personnelle qui récompense les efforts du collectif.

Vous êtes hors-jeu !

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