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Woki, ce décathlonien maître des airs

Par David BOURNIQUEL
  • Cameron Woki s'est montré propre sur toutes ses interventions.
    Cameron Woki s'est montré propre sur toutes ses interventions. Midi Olympique - Patrick Derewiany
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Pour sa première titularisation au poste de numéro 4, l’habituel troisième ligne, Cameron Woki, a livré un match propre, où il a régné sur les airs.

Cameron Woki, troisième ligne de l’UBB, a pu se coucher dimanche soir avec la satisfaction du devoir accompli. Pour sa première cape chez les Bleus avec le numéro 4 dans le dos, le natif de Bobigny a livré une partie très propre. Appliqué, rigoureux, on l’a vu réussir ce pourquoi les sélectionneurs ont pensé à lui dans cette configuration d’équipe : utiliser ses qualités de mobilité et de « décathlonien du rugby » pour être là dans le bon timing, notamment sur les soutiens offensifs. Sans traverser le terrain balle en mains mais avec justesse, il a parfaitement rempli sa mission.

Pourtant, jusqu’à ce 14 novembre, l’expérience internationale de Cameron Woki au poste de deuxième ligne se résumait à trois minutes en fin de match, lors du deuxième test estival en Australie face aux Wallabies, et onze minutes la semaine dernière face à l’Argentine. Et si le joueur de l’UBB avait contribué à l’effort collectif permettant d’obtenir la pénalité de la gagne sur la dernière mêlée du match en Australie, il n’avait pas eu à disputer la moindre épreuve de force face aux Pumas, se contentant de gérer les affaires courantes du poste.

Dimanche, derrière une mêlée plutôt dominatrice, l’habituel flanker n’a pas eu à forcer son talent. L’axe gauche de l’édifice bleu (Cameron Woki poussait derrière Cyril Baille) n’a jamais été pris en défaut. L’opposition géorgienne avait pourtant valeur de véritable test dans ce secteur de jeu mais les Bleus ont relevé le défi sans coup férir.

 

Un gabarit hybride

Fabien Galthié et son staff n’ont pas été surpris par la performance du gamin de l’UBB : « Je ne suis pas surpris par la performance de Cameron, c’est nous qui l’avons mis là ! Lorsque nous avons gagné en Australie, nous avions déjà Romain (Taofifenua, N.D.L.R.) et Cameron en deuxième ligne, en fin de match. Cameron est un très bon joueur de touche malgré son jeune âge. Il a une sorte de gabarit hybride qui va bien. » Pour le reste ? Woki a brillé là où il était également attendu : dans les airs de Bordeaux. Il a amplement contribué à la partition parfaite des Bleus en touche en imposant sa taille (1,96 m) et ses qualités de « jump » dans l’alignement. Sur les 50 minutes qu’il a passées sur le terrain, Woki a assuré sept prises de balle sur les lancers bleus, se partageant la tâche avec Sekou Macalou (4 prises) et Grégory Alldritt sur une touche en premier bloc. Surtout, c’est lui qui a contré le lancer géorgien sur l’essai de Matthieu Jalibert, à la 31e minute. La preuve d’une belle capacité de lecture.

Hyperactif, Woki n’a pas non plus laissé sa part aux chiens en termes de défense : il a réalisé sept plaquages, a gratté un ballon dans un ruck mais a été pénalisé une fois. À seulement 22 ans, l’habituel flanker fait montre d’une belle polyvalence. De quoi donner du grain à moudre au staff des Bleus, pour la composition de l’équipe qui affrontera la Nouvelle-Zélande samedi prochain ?

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