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Technique : Matthieu Jalibert (Bordeaux-Bègles) - Romain Ntamack (Toulouse) , des avantages mais aussi des inconvénients...

Par Nicolas ZANARDI
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Entre les avantages présumés d’associer deux ouvreurs et les réserves concernant un manque de solidité, seule la réalité du terrain permettra de mesurer de quel côté penche la balance.

C’est peu dire que l’utilisation d’un cinq-huitième n’est pas vraiment dans la culture du jeu français (lire ci-dessous). Alors pour quelle raison Fabien Galthié et ses adjoints, qui clament depuis le début de leur mandat leur volonté de rendre au XV de France son identité profonde, ont-ils décidé de se lancer dans cette voie ? Si on osait la provoc’, on jurerait qu’à force de vouloir copier les méthodes d’entraînement d’Eddie Jones, il semble logique que le staff des Bleus finisse par opter pour les mêmes solutions, l’association Jalibert-Ntamack ressemblant trait pour trait à celle de George Ford et Owen Farrell… Mais allez, comme on se veut encore un brin naïf, on préférera penser que les cerveaux des Bleus voient dans ce choix stratégique la réponse à une triple problématique : la cascade de blessures qui s’abat sur la ligne de trois-quarts (Villière, Vincent, Vakatawa…), la nécessaire adaptation aux nouvelles règles comme la fameuse 50 : 22 et surtout le moyen d’associer d’entrée de jeu deux talents supérieurs. À ce sujet ? L’intégration de Melvyn Jaminet à l’arrière a aussi eu son importance car, de par son profil de pur arrière, le Catalan ne correspond pas exactement aux critères du XV de France, désireux depuis deux ans utiliser l’arrière comme un deuxième numéro 10. De ce point de vue, rajouter un cinq-huitième apparaît des plus logiques d’autant qu’en matière d’occupation et d’animation, Jalibert et Ntamack sont des joyaux. La seule réserve ? Elle est qu’en se privant de Brice Dulin, les Bleus se sont aussi ôté la possibilité de disposer d’un pied gauche, toujours utile. Ne serait-ce que pour assurer des sorties de camp des deux côtés du champ de jeu…

Défense : Ntamack en 10, Jalibert en 13 ?

Toutefois, c’est bien dans un autre registre que le choix d’un cinq-huitième pourrait s’avérer préjudiciable. On veut bien entendu parler ici de la densité physique, et cela d’autant plus que les Bleus ne pourront pas compter sur Vakatawa. Préjudiciable dans l’optique de gagner la ligne d’avantage, mais plus encore en défense, où la connexion entre Jalibert et Ntamack pourrait facilement constituer une cible… D’abord parce que défensivement, Jalibert n’a pas encore ôté tous les doutes. Et que si Ntamack demeure un excellent plaqueur, rien n’indique qu’il sera aussi dominant qu’on peut l’attendre d’un premier centre au niveau international. Voilà pourquoi Shaun Edwards, responsable de la défense, semble avoir décidé de contourner le problème en rendant à Ntamack le rôle d’ouvreur sur les phases défensives, Jalibert glissant au poste de second centre pour être moins exposé frontalement. Un jeu de chaises musicales, pour ne pas dire de bricolage, dont l’enjeu sera de savoir s’il peut être pérennisé...

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