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Amateurs - Ile-de-France : ambition dans les zones populaires

Par Par Guillaume CYPRIEN
  • Pierre Sallenave, Florian Grill, et l’internationale Cumba Diallo, présentaient mercredi matin devant la presse, le plan de l’Ile-de-France pour rentrer dans les quartiers populaires.
    Pierre Sallenave, Florian Grill, et l’internationale Cumba Diallo, présentaient mercredi matin devant la presse, le plan de l’Ile-de-France pour rentrer dans les quartiers populaires. PhotoDR
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La ligue francilienne a présenté son grand plan de développement du rugby dans les zones prioritaires, avec l'embauche de vingt-quatre salariés. 

Comment réaliser à grande échelle sur l’ensemble du territoire francilien de façon quasi industrielle, ce que des clubs comme Massy ou Bobigny ont mis en place avec succès sur leurs zones d’influence ? Comment, partout, intéresser au rugby et à ses valeurs éducatives, les jeunes gens des quartiers populaires ? C’est la question fondamentale à laquelle la ligue d’Ile-de-France essaye de répondre de façon massive, en développant un plan ambitieux d’entrée du rugby dans les zones sensibles.

Depuis cet été, la ligue francilienne a embauché vingt-quatre salariés, rattachés à vingt-quatre clubs volontaires sélectionnés, qui vont investir leurs quartiers prioritaires de la ville (QPV). Un millions d’euros a été dégagé auprès des partenaires institutionnels (70 %) et privés pour financer ces embauches. La ligue francilienne fonctionnait avec un budget de deux millions d’euros et vingt-quatre salariés. Elle vient de doubler le nombre de ses collaborateurs et d’augmenter ses ressources de 50 % pour mettre à bas une action globale très précisée.

Les cents premiers licenciés

Le développement de cette opération « pour un rugby citoyen et inclusif », a été confié à Pierre Sallenave, vice-président de la ligue. Ce grand habitué de la fonction publique est spécialiste des questions sociales, en tant que directeur général de l’agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU). « On ne rentre pas dans les quartiers comme cela, c’est une opération sensible, expliquait-il mercredi matin. Il faut des compétences et un réseau. C’est pourquoi nous nous sommes associés avec des acteurs sociaux, comme les bailleurs sociaux par exemple, pour créer un environnement favorable. Les enfants doivent jouer au rugby et bénéficier de facilités pour grandir, comme de l’aide au devoir, des stages en alternance, ou se faire accompagner par un « mentor ». »

« Si je suis ici et que je parle devant vous, c’est parce que le rugby est venu me chercher, a témoigné l’internationale Cumba Diallo, marraine de l’opération avec Abdelatif Benazzi. J’étais une enfant introvertie d’une zone sensible. Le rugby m’a beaucoup élevée.» Concrètement, quatre mois après le début de l’opération initiée pendant l’été, des premiers résultats ont été enregistrées. Une centaine de jeunes gens sont passés des initiations estivales à la prise d’une licence dans un club.

« Pour un début, c’est bien, a estimé Florian Grill, le président francilien, dont l’initiative servira certainement de mesure étalon quand il se présentera à la prochaine élection de président de la FFR. Nous voulons passer dès la saison prochaine à trente clubs et cinq-cents recrutements automatiques. Mille recrutements dans deux ans. Mais nous voulons surtout faire la preuve de l’immense efficacité des valeurs pédagogiques du rugby dans les QPV, pour que les mairies reprennent notre action à leur compte. C’est un enjeu majeur pour l’avenir. »

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