Abonnés

Saracens, le crépuscule d’un trio

  • Snobé de la première liste donnée par le sélectionneur anglais pour les prochains tests de l’automne, le talonneur Jamie George, ici face à Bath dimanche dernier, a finalement été appelé pour suppléer le forfait de Cowan-Dickie.
    Snobé de la première liste donnée par le sélectionneur anglais pour les prochains tests de l’automne, le talonneur Jamie George, ici face à Bath dimanche dernier, a finalement été appelé pour suppléer le forfait de Cowan-Dickie. ActionPlus / Icon Sport - ActionPlus / Icon Sport
Publié le
Partager :

Les Saracens sont repartis comme en 14. Ils sont allés humilier Bath chez lui mais pourtant, trois cadres historiques (les frères Vunipola et Jamie George) ont été laissés de côté par Eddie Jones. Est-ce la fin de leur parcours international ?

On s’attendait à retrouver les Saracens conquérants après leur intermède en deuxième division. Mais à ce point… Ils sont allés gagner à Bath (71-17) en marquant dix essais. C’est le deuxième plus gros score de l’histoire des Saracens après le 78-7 face aux London Welsh en 2014. Côté Bath, un club avec un passé prestigieux, il s’agit de la plus large défaite de son histoire aussi bien à domicile qu’à l’extérieur. Ce succès gargantuesque a relancé le débat sur le groupe d’Eddie Jones pour les tests de l’automne de l’Angleterre. Trois « poids lourds » des Saracens n’y figurent pas : les frères Vunipola et Jamie George. Ce n’est pas rien. Billy Vunipola compte soixante et une apparition avec la Rose, Mako soixante-seize et Jamie soixante-deux. Ces trois-là faisaient partie des cadres depuis la prise de fonction de Jones pour le Tournoi 2016. Et ils ne sont pas si vieux que ça : 28 ans pour le premier, 30 ans pour les deux autres.

On le sentait venir après la publication d’une première liste en septembre mais Mark McCall, le coach des Saracens, avait lancé un appel juste après la rencontre : « Je serais stupéfait s’ils n’étaient pas appelés. Tout le monde aimerait être capable de jouer comme ils l’ont fait aujourd’hui. Si Eddie voulait voir s’ils avaient la motivation et le désir de continuer à jouer pour l’Angleterre, ils l’ont montré. Billy fut tout simplement irréel. Mako aussi. Ils sont allés au bout d’eux-mêmes dans les séquences défensives. » Mais quand la liste officielle des tests de l’automne est tombée, le trio n’y était toujours pas. Eddie Jones a choisi de rajeunir son groupe. Mais il a ajouté : « Il y a plusieurs joueurs qui n’ont pas été sélectionnés mais ils savent ce qu’ils doivent faire et aucune porte n’est fermée. »

Jamie George rappelé in extremis

Fait inhabituel depuis une petite dizaine d’années, un seul avant des Saracens a été convoqué : l’incontournable Maro Itoje. Mais au lendemain de la publication, on apprenait le forfait sur blessure de Luke Cowan-Dickie, le talonneur d’Exeter. Ainsi, Jamie George a été rappelé in extremis. Mais on sent bien que Eddie Jones a envie de donner un nouveau souffle.

On ne peut nier en évidemment que certains nouveaux appelés ont montré de belles choses depuis le début de la saison. Au talonnage, deux quasi néophytes - Jamie Blamire (Newcastle) et Nic Dolly (Leicester) sont passés devant George. Blamire a débuté cet été contre les États-Unis et le Canada, Dolly n’a encore jamais joué mais ses performances en club ont ébouriffé tout le monde. En numéro 8, Billy Vunipola est dépassé Alex Dombrandt (Harlequins), que l’on réclame depuis longtemps, Sam Simmonds (Exeter), qui faisait figure d’éternel oublié lui aussi, et de l’inexpérimenté Callum Chick (Newcastle). Chez les piliers gauches, Mako Vunipola a dû accepter la suprématie d’un autre vieux briscard, Joe Marler, et s’effacer derrière Ellis Genge, jeune cadre dynamique, et d’un jeunot de Newcastle, Trevor Davison.

Il est vrai qu’il est difficile de déceler une vraie baisse de régime chez les trois seigneurs des Saracens. Le mieux est encore d’écouter Eddie Jones : « Mon expérience me dit que certains joueurs veulent aller à la Coupe du monde mais qu’ils n’ont pas vraiment l’envie de la gagner. On peut avoir l’équipe la plus expérimentée du tournoi mais il faut des gars qui soient capables de donner ce petit effort de 10 % supplémentaire. C’est ce que je vais essayer de trouver. » Les trois avertis des Saracens savent ce qui leur reste à faire, ça commencera dimanche à domicile face aux Wasps. Faudrait-il un autre score fleuve ?

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?