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Nakarawa, la renaissance du magicien

Par Pierrick Ilic-Ruffinatti
  • Leone Nakarawa est l’une des rares satisfactions toulonnaises depuis le début de saison.
    Leone Nakarawa est l’une des rares satisfactions toulonnaises depuis le début de saison. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Si le RCT apparaît timide depuis le début de saison, Leone Nakarawa, lui, surnage depuis son arrivée sur la rade. Pourtant, c’est un drôle de rendez-vous qui attend l’international fidjien (33 ans, 64 sélections) face au Racing 92, avec qui il est devenu le meilleur deuxième ligne du monde, avant de sortir par la petite porte, en décembre 2019.

Que se passera-t-il dans la tête de Leone Nakarawa, samedi sur les coups de 21 heures ? Sera-t-il heureux de recroiser la route de ses anciens coéquipiers ? En colère à l’idée de ferrailler pendant 80 minutes avec un club qui lui a permis de devenir le meilleur joueur d’Europe en 2018 avant de demander son licenciement, en décembre 2019 ? Ou sera-t-il simplement investi d’une mission : celle de permettre au RCT d’enchaîner un deuxième succès consécutif pour la première fois de la saison ? Nul ne peut réellement le dire, à part le magicien fidjien, mais si une chose est certaine, c’est que le rendez-vous qui attend « Naks » ce week-end aura ça de particulier qu’il lui permettra d’affronter un club au sein duquel il a été hissé au rang de superstar, avant de sortir par la petite porte fin 2019.

Un divorce surprenant, tant le mariage entre « Naks » et le club francilien semblait jusqu’alors sans anicroche. À ce point ? On vous laisse juger : en trois saisons (de 2016 à 2019) au Racing 92, Leone Nakarawa a disputé 86 matchs (79 titularisations), inscrit 23 essais (!), participé à une finale de Champions Cup et remporté le trophée meilleur joueur d’Europe en 2018. Mais parce que le sport de haut niveau est imparfait, les routes du Fidjien et celle du Racing 92 ont fini par se séparer. « Après la Coupe du monde 2019, j’étais supposé avoir deux semaines de vacances aux Fidji, mais j’ai finalement pris un mois, car je construisais notre maison de famille, nous contait le néo-Toulonnais fin septembre. J’ai essayé de l’expliquer aux dirigeants, j’ai présenté mes excuses, mais ils sont restés fermes, et ont préféré que nos routes se séparent. »

« Pas du tout énervé contre le Racing »

De quoi imaginer une forme de rancœur de la part du néo-Toulonnais ? « Je ne suis pas du tout énervé contre le Racing. La vie n’est pas toujours simple, et comme j’aime dire : quand on voyage dans le monde, parfois la météo n’est pas bonne, alors la seule chose à faire c’est de s’adapter. On n’a pas le choix. C’est ce que j’ai essayé de faire après mon licenciement. » A-t-il regretté d’avoir pris cette liberté, alors que tout se passait à merveille au Racing ?  « Non, ce qui devait arriver est arrivé. Et si je n’avais pas pris cette décision, je ne serais peut-être pas à Toulon aujourd’hui. »

Et ça tombe bien, car s’il a connu deux saisons et demie on ne peut plus compliquées à son départ du Racing 92, de son passage manqué à Glasgow, à sa grosse blessure au genou droit, en passant par sa visite médicale manquée à l’Ulster, Leone Nakarawa a depuis merveilleusement rebondit sur la rade. En effet, arrivé à l’intersaison au RCT, le magicien semble être redevenu le joueur racé qui faisait les beaux jours du Racing 92. À nouveau capable de faire basculer un match sur une passe après-contact, de régler (beaucoup) de problème en touche avec son gogo gadgeto bras mais également de se démultiplier en défense (meilleur plaqueur du RCT face à Brive), « Naks le magicien » qui régnait sur le rugby hexagonal est bien de retour.

Et s’il sera forcément attendu par ses anciens coéquipiers, il ne fait que peu de doutes que le savoir-faire de Nakarawa dans le jeu aérien, en conquête et dans le combat devra permettre au RCT de maîtriser son sujet, à l’heure où le club varois a la ferme intention d’enchaîner un deuxième consécutif, afin de recoller au Racing 92, et donc, aux places qualificatives.

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