Mont-de-Marsan - Rouen : de l’allant pour conserver l’élan montois

L’embellie montoise a subi un coup de frein à Oyonnax. Il fallait bien que cela arrive un jour. Pas de quoi pour autant remettre en question l’excellent début de saison de la phalange jaune et noire. Cette défaite peut même s’avérer être une bonne piqûre de rappel comme le pense le manager Patrick Milhet : "Nous ne sommes pas assez prétentieux pour croire que nous allons gagner tous les matchs. Nous espérions pouvoir faire douter cette équipe d’Oyonnax, mais il nous a manqué trop de choses pour y parvenir. Il faut donc se servir de cette défaite pour continuer de grandir et devenir plus forts."

Et le responsable du staff montois de pointer les lacunes de son équipe dans l’Ain : "Il y a des signes qui ne trompent pas. Quand on est pénalisés deux fois plus sur ce match que sur les précédents, que l’on ne gagne pas les collisions, et que nous perdons six ballons au contact alors que ça ne nous est pas arrivé depuis le début de saison, cela indique que nous étions certainement un peu moins investis, et face à une équipe qui a du potentiel, ça ne pardonne pas. C’est le plus gros regret car au final, alors que la pelouse synthétique et les conditions nous convenaient, trop d’approximations ne nous ont pas permis de jouer notre véritable rugby."

Le credo du collectif

En d’autres termes, lorsque la concentration et l’engagement ne sont pas à leur maximum, cela a des répercussions sur la conquête directe, mais aussi sur la précision technique, et donc sur les enchaînements longs qui permettent de mettre à mal l’adversaire et de créer des situations de surnombre, comme avaient su le faire les coéquipiers de William Wavrin en ce début d’exercice. Peut-être, inconsciemment, les Montois se sont-ils un peu relâchés. Si c’est le cas, cette défaite va leur remettre les pieds sur terre et devrait les aider à aborder la rencontre de ce soir dans d’autres dispositions. Car si ce premier revers n’a rien de dramatique en soi, il ne faudrait pas qu’il entame la belle dynamique initiée en ce début de championnat. La réception de Rouen va donc permettre de tester la capacité des Landais à procéder à une remise en question immédiate, propre à ne pas laisser s’installer le doute.

Face à des Normands qui font un début de saison en dents de scie mais qui, paradoxalement, semblent presque plus à l’aise en déplacement, il faudra se méfier, comme le rappelle Patrick Milhet : "Rouen possède les caractéristiques parfaites de l’équipe taillée pour exister à l’extérieur : un jeu au pied long et précis, un des meilleurs alignements de la compétition, et quelques joueurs capables de faire basculer une rencontre. C’est donc un adversaire à prendre très au sérieux si nous voulons l’emporter." On ose espérer les Montois capables de remettre les choses en ordre. Pour cela, il faudra soigner l’entame pour imposer son rythme, retrouver cette force collective qui a fait quelque peu défaut la semaine passée, et ne pas oublier de scorer sur les temps forts.

C’est à ces conditions que les Montois peuvent espérer conserver une première place certes symbolique mais qui habillerait joliment la cérémonie des Oscars Midi Olympique prévue lundi en l’honneur de Yann Brethous, Léo Coly et Alexandre De Nardi.