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EPCR : deux départs pour un nouveau souffle

Par Jérôme PRéVOT
  • Simon Halliday, le président et Vincent Gaillard, le directeur général vont quitter l'EPCR.
    Simon Halliday, le président et Vincent Gaillard, le directeur général vont quitter l'EPCR. - Sportsfile / Icon Sport
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Simon Halliday le président et Vincent Gaillard, le directeur général vont quitter l’EPCR. L’organisme qui gère la Coupe d’Europe fait face à deux défis : l’accueil des franchises sud-africaines et surtout la création de la coupe du monde des clubs. Face à la puissance des fédérations, le rugby des clubs privés ne veut pas brader ses intérêts.

L’EPCR aura bientôt un nouveau président. L’ancien international anglais Simon Halliday va quitter ses fonctions. Il était arrivé à ce poste en 2014, il avait été reconduit en 2018. « Mon mandat est arrivé à sa fin, après près de six ans et demi… J’avoue éprouver aujourd’hui, une certaine tristesse mais aussi de l’excitation. Je quitte la scène du rugby européen mais je sais que ses compétitions de club ne cesseront de s’améliorer au cours des prochaines années »

Un comité de nomination s’est mis en place pour désigner son successeur. À noter que cette annonce fait suite au départ de Vincent Gaillard, directeur général, fonction clé de l’institution, il est remplacé par Anthony Lepage, à titre intérimaire. Vincent Gaillard fut l’artisan de la création de l’instance en 1994 et de son installation en Suisse. Il avait aussi vécu le nouveau pacte d’actionnaires qui sécurise l’existence de l’institution pour dix ans de plus. Avec son départ, c’est donc une page qui se tourne En accord, avec les actionnaires et les membres du board, il a eu le sentiment d’arriver au bout d’un cycle et souhaitait se consacrer à d’autres activités. « Il arrivait au bout de l’exercice, nous avions convenu d’un renouvellement. » explique Yann Roubert, président du LOU et spécialiste de ces questions à la LNR.

 

Le mondial des clubs en pourparlers

Les départs de Halliday et de Gaillard inaugurent clairement un nouveau cycle pour une institution qui n’a pas généré tous les revenus espérés à sa création. Les droits télévisés et les partenariats restent en deçà de ce qu’espéraient ses fondateurs. L’ERC était dominée par les fédérations, l’EPCR fait la part plus belle aux clubs privés. L’EPCR est en plus aux prises avec de gros dossiers. En premier lieu, l’intégration des franchises sud-africaines prévue pour la saison prochaine. Puis la création de la fameuse Coupe du monde des clubs. « Il existe une volonté commune entre nous, World Rugby et la SANZAAR. Il reste à affiner le format et le calendrier de la compétition. L’idée de base, c’est qu’elle se déroulera tous les quatre ans avec des dates qui correspondraient aux phases finales de la Coupe d’Europe actuelle. Mais d’autres options restent ouvertes » poursuit Yann Roubert.

On sent bien que l’enjeu est important entre les diverses instances pour contrôler cette future compétition susceptible d’être plus lucrative que la Coupe d’Europe actuelle. On se souvient qu’au départ Bernard Laporte voulait même qu’elle se déroule tous les ans. Les discussions traînent un peu en longueur depuis huit mois, mais le jeu en vaut la chandelle. L’EPCR se considère légitime pour porter ce projet dans l’hémisphère nord, elle travaille à la constitution d’une sorte de «Joint-Venture» avec les Sudistes de la SANZAR pour lequel World Rugby aurait un droit d’approbation.

Le dossier est délicat car les Sudistes représentent aussi un rugby entièrement fédéral, alors que l’EPCR représente en grande partie les intérêts des clubs français et anglais On croit savoir que les gens de la LNR et de Premier Rugby ne veulent surtout pas d’une compétition entièrement contrôlée par World Rugby et les fédérations. « Rien ne se fera sans notre accord. On ne veut pas perdre le contrôle de cette nouvelle compétition, et les Anglais sont sur la même longueur d’onde que nous. » nous confiait un autre président de club français L’EPCR sait qu’elle joue une partie serrée et qu’elle a besoin d’être offensive.

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